“Le Père de Nafi”, comme un air de “Roméo et Juliette” au Sénégal
Tierno a le cœur fragile. Imam de son petit village du Sénégal, il tient une minuscule épicerie. Tierno est impassible, bon et juste, mais son épouse et sa fille, Nafi, dont il est très proche, le trouvent aussi un peu mou. Nafi et son cousin...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
Tierno a le cœur fragile. Imam de son petit village du Sénégal, il tient une minuscule épicerie. Tierno est impassible, bon et juste, mais son épouse et sa fille, Nafi, dont il est très proche, le trouvent aussi un peu mou.
Nafi et son cousin Tokara s’aiment, mais Tierno n’aime pas son frère, Ousmane, le père de Tokara, qui représente tout ce qu’il rejette, de par ses accointances avec les terroristes religieux radicaux qui conquièrent les alentours avec leurs armes ou de l’argent mal acquis. L’imam est prêt à tout pour faire capoter ce mariage, mais Ousmane arrose tout le village avec ses liasses de billets. Heureusement, Nafi et Tokara ont d’autres rêves : partir étudier et travailler à Dakar.
Mamadou Dia, qui a reçu pour ce film le prix de la meilleure 1ère œuvre à Locarno en 2019, nous plonge dans un monde plein de rites, de rapports de force familiaux complexes.
Ses personnages sont riches, montrés dans toute leur fragilité, ce qui les rend parfois drôles malgré le sérieux de l’histoire. Filmé avec une confiance obstinée dans la force des plans fixes, Le Père de Nafi, portrait d’une culture qui se fissure, est un très beau 1er long métrage, clair et net, rapide comme un croquis, avec une image somptueuse.
Le Père de Nafi de Mamadou Dia, avec Saikou Lo, Alassane Sy, Penda Daly Sy (Sén., 2019, 1h47). En salle le 9 juin