Le phare de Cordouan et la ville de Vichy inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco

PATRIMOINE - Doublé français au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce samedi 24 juillet, deux nouveaux symboles de la France sont entrés au patrimoine mondial de l’Unesco: le phare de Cordouan, situé entre océan Atlantique et estuaire de la Gironde...

Le phare de Cordouan et la ville de Vichy inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Le phare de Cordouan est entré ce 24 juillet au patrimoine mondial de l'Unesco (Photo by Philippe LOPEZ / AFP)

PATRIMOINE - Doublé français au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce samedi 24 juillet, deux nouveaux symboles de la France sont entrés au patrimoine mondial de l’Unesco: le phare de Cordouan, situé entre océan Atlantique et estuaire de la Gironde et la ville de Vichy, “Reine des villes d’eaux”.

Dernier phare de mer habité en France et surnommé le “roi des phares” pour son histoire et sa prestance, le phare de Corduan est le deuxième phare inscrit par l’Unesco après celui de La Corogne en Espagne. Il balise l’entrée du plus grand estuaire d’Europe, aux courants capricieux et rochers piégeux, à sept kilomètres du Verdon-sur-Mer (Gironde) et dix de Royan (Charente-Maritime).

Le phare a été inscrit à l’Unesco au titre de “bien culturel”, en même temps que la ville de Vichy et plusieurs villes d’eau d’Europe pour leur patrimoine en tant que villes thermales. “Une magnifique reconnaissance pour ces lieux exceptionnels, témoignages de la richesse et de la diversité de notre patrimoine”, s’est enthousiasmée la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.

 

Dans une vidéo, la préfète de la région Nouvelle-Aquitaine Fabienne Buccio s’est réjouie de “la reconnaissance de la valeur universelle de ce ‘château-phare’”. Le maire (LR) de Vichy Frédéric Aguilera a lui salué une décision “historique” pour sa ville.  

Le phare est entré à l’inventaire des Monuments historiques dès 1862, comme Notre-Dame de Paris. La démarche d’inscription au patrimoine universel de l’Unesco a elle été lancée en 2016 avec le soutien de l’État, qui a aussi contribué à la rénovation du bâtiment en 2019, pour un coût total estimé à 2 millions d’euros. Le projet a aussi été fortement soutenu par la population locale, avec “plus de 13.000” adhérents au comité de soutien en ligne.

Un “château-phare” sans roi mais très visité

Bâti sur un plateau qui se dévoile à marée basse dans des reflets verts et bleus, tranchant avec le jaune des bancs de sable, et ceint d’un épais mur de pierres qui le protège des assauts de l’eau à marée haute, tel un bouclier, Cordouan ne se dévoile au public qu’à la belle saison et seulement si la mer le veut bien.

Voulu par Henri III pour remplacer une vieille tour à feu anglaise, construit sous Henri IV et rehaussé sous Louis XVI, le phare est inauguré en 1611 comme un bâtiment ”à la mesure du pouvoir royal” dans un pays sortant à peine des guerres de religion, expliquent-ils.

Débarqués du bateau à marée basse, les visiteurs (environ 24.000 par an hors crise sanitaire) sont instruits de la riche histoire et la valeur patrimoniale du lieu par des gardiens qui vivent dans ce bâtiment propriété de l’État mais géré par le Syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde (Smiddest). Une fois franchi le portique à colonnes qui marque l’entrée de cette tour de 67 mètres, avec ses pierres ouvragées et ses mascarons, figures humaines de style grotesque, il y a 301 marches à gravir pour passer de la mer au ciel.

Il faut traverser l’“appartement du Roi” - où jamais roi n’a mis les pieds -, puis une chapelle à vitraux et au sol de marbre - où quelques visiteurs allument des cierges -, et emprunter un escalier hélicoïdal de pierres, comme suspendu, pour rejoindre la coursive extérieure, juste sous la lanterne. De là-haut, un panorama à 360 degrés, de Soulac-sur-Mer à La Palmyre, s’offre au visiteur dont l’oeil aiguisé peut distinguer la forme de proue de navire de l’église en béton brut de Royan.

C’est à Cordouan, expliquent les gardiens, que le scientifique Augustin Fresnel a expérimenté sa fameuse lentille en 1823. Depuis, ce dispositif de plaques de verre, qui permet “d’aplatir le faisceau lumineux pour l’intensifier”, équipe tous les phares du monde. Ici, une simple ampoule de 250 watts porte le signal lumineux à 39 km.

À voir également sur Le HuffPost: Le Colisée de Rome va retrouver son sol, bientôt accessible aux visiteurs