Le plasticien Claude Lévêque accusé de viols, une enquête ouverte en 2019
ENQUÊTE - Après de longues années de déni, le sculpteur, Laurent Faulon sort du silence. Dans un entretien livré au Monde ce dimanche 10 janvier, ce dernier revient sur les “abus sexuels” qu’il aurait subis de la part du plasticien Claude Lévêque,...
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ENQUÊTE - Après de longues années de déni, le sculpteur, Laurent Faulon sort du silence. Dans un entretien livré au Monde ce dimanche 10 janvier, ce dernier revient sur les “abus sexuels” qu’il aurait subis de la part du plasticien Claude Lévêque, pendant son adolescence. Ce dernier est visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs ouverte à la suite d’accusations du sculpteur de 51 ans qui dit en avoir été victime avec ses deux frères, a indiqué lundi le parquet de Bobigny, confirmant des informations du Monde.
L’enquête a été ouverte au printemps 2019 et confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis, où réside l’artiste. Dans Le Monde, le sculpteur Laurent Faulon raconte donc avoir été violé par le plasticien dès l’âge de 10 ans et jusqu’à ses 17 ans, au milieu des années 1980. En février 2019, il a enfin décidé de signaler ces agissements en envoyant une lettre à la procureure de Bobigny en février 2019.
“Dénoncer d’autres actes à la justice”
Dans cette lettre, longue de huit pages, Laurent Faulon parle des “agressions sexuelles” qu’il a subies. “J’ai conscience que les actes criminels dont j’ai été victime sont certainement aujourd’hui prescrits mais cette plainte me permet de dénoncer à la justice d’autres actes non prescrits sur d’autres victimes et de signaler qu’un ou plusieurs mineurs sont à l’heure actuelle en grand danger d’abus sexuels si l’irréparable n’a pas déjà été commis”, y écrit-il.
Dans les colonnes du Monde, le sculpteur explique comment Claude Lévêque est arrivé dans sa vie. Cela commence par sa rencontre avec le frère ainé des Faulon en 1973 alors qu’il est animateur dans un centre aéré. Il devient très vite “une figure familière du foyer” et s’entend bien avec les parents. “J’ai l’impression qu’il a toujours été là. Quand il est apparu dans la famille, j’avais 3 ans”, confie-t-il. Il invitait les enfants à des expositions, à des concerts et leur proposait pleins d’activités.
“L’emprise de Claude Lévêque”
Laurent Faulon évoque aussi l’“emprise” de Claude Lévêque, dont un des tapis orne un bureau de l’Elysée, sur sa famille, issue d’un milieu très populaire dans la Nièvre. Le sculpteur accuse le plasticien d’avoir aussi violé ses deux frères. L’un d’eux, tombé dans la drogue comme lui, est mort en 1998 à l’âge de 34 ans à la suite d’une énième tentative de suicide.
Selon la victime présumée, l’artiste revendiquait ses relations avec des mineurs. “J’associais la pédophilie à une sorte de résistance à la société. Pour me convaincre, je lisais des auteurs pédophiles, comme Gabriel Matzneff par exemple. Lévêque lit ce genre de littérature, j’ai connu ce genre de littérature par son biais”, a-t-il expliqué aux enquêteurs, selon Le Monde.
Le quotidien indique que “la justice a reçu un autre signalement concernant Claude Lévêque” et ajoute avoir recueilli d’autres témoignages qui “décrivent des comportements troublants avec de jeunes garçons”.
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