Le projet de loi "séparatisme" inquiète les responsables chrétiens

RELIGION - Les responsables catholique, protestant et orthodoxe de France alertent ce mercredi 10 mars dans un texte commun l’exécutif et les parlementaires sur les dangers du projet de loi “séparatisme”, qui selon eux “porte atteinte” à la...

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Au côté de ses homologues protestant et orthodoxe, l'archevêque de Reims Éric de Moulins-Beaufort s'inquiète dans une tribune des conséquences possibles du projet de loi

RELIGION - Les responsables catholique, protestant et orthodoxe de France alertent ce mercredi 10 mars dans un texte commun l’exécutif et les parlementaires sur les dangers du projet de loi “séparatisme”, qui selon eux “porte atteinte” à la liberté de culte et d’association.

“Nous exprimons aujourd’hui publiquement notre inquiétude devant le projet de loi ‘confortant les principes de la République’” (loi contre le “séparatisme” islamiste), écrivent-ils dans une tribune publiée dans Le Figaro.

Ce texte est signé par Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, et par le métropolite (orthodoxe) Emmanuel Adamakis.

Le projet de loi a été adopté en première lecture par les députés en février et sera examiné par le Sénat à partir du 30 mars.

“Même la liberté d’opinion” serait menacée 

“Par sa logique interne (...) ce projet de loi risque de porter atteinte aux libertés fondamentales que sont la liberté de culte, d’association, d’enseignement et même à la liberté d’opinion malmenée déjà par une police de la pensée qui s’installe de plus en plus dans l’espace commun”, estiment-ils.

“Tournant le dos à la séparation (des Églises et de l’État opérée par la loi de 1905, ndlr), l’État en vient à s’immiscer dans la qualification de ce qui est cultuel et dans son fonctionnement”, jugent les trois responsables.

La future loi sera “une loi de contraintes et de contrôles multipliés: contrôle systématique par le préfet tous les cinq ans de la qualité cultuelle (d’une association, ndlr), contrôle redoublé des activités et des propos tenus au-delà de celui qui s’exerce dans les autres secteurs de la vie associative, contrôle des financements venus de l’étranger et des ressources des associations cultuelles, redoublement de l’engagement républicain de quiconque voudra mener une activité avec l’aide de subventions publiques”.

“À quoi sert-il de compliquer la vie des associations cultuelles prévues par la loi de 1905? Pense-t-on sérieusement que ceux et celles qui veulent vivre à part dans la République en en contestant les fondements vont rejoindre un statut officiel, soumis perpétuellement au regard des préfets?”, s’interrogent-ils. Ils rappellent que “la loi de 1905 a (...) prévu des limites, des contrôles et des peines. On peut réaffirmer les premières, mettre en œuvre les seconds, adapter les dernières”.

Les trois responsables saluent toutefois “sans réserve les dispositions du projet de loi permettant de lutter plus directement contre les mariages forcés, les mutilations sexuelles des jeunes filles, l’inégalité de l’héritage, les discours de haine, les discriminations multiformes”.

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