Le regain d’intérêt pour les vinyles se serait-il essoufflé ?

Au cours de ces 17 dernières années, le vinyle est passé du statut d’objet de collection à celui d’objet de consommation, dont les ventes suivaient une courbe en perpétuelle augmentation. Une analyse publiée la semaine dernière par Les Échos...

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Au cours de ces 17 dernières années, le vinyle est passé du statut d’objet de collection à celui d’objet de consommation, dont les ventes suivaient une courbe en perpétuelle augmentation. Une analyse publiée la semaine dernière par Les Échos vient ternir ce retour en grâce, mettant en avant une baisse notable des ventes ces dernières années.

Depuis le revival du vinyle depuis le milieu des années 2010, les chiffres des ventes en constante évolution faisaient état d’un marché florissant. Au Royaume-Uni, l’année 2020 partait pour être la meilleure pour ce format depuis les années 1990, et en 2021 l’industrie battait des records aux US.

Attirant jusqu’ici les collectionneurs, le disque microsillon avait fini par s’inviter dans tous les salons, même chez ceux qui ne possèdent pas de platine, ainsi que le dévoile l’étude Luminate relayée par le magazine Billboard. Comme un point de ralliement de plusieurs générations, le retour de la galette noire avait conduit les plus ancien·nes à dépoussiérer leurs platines, les plus jeunes à s’en procurer une.

Des signes d’essoufflement

Les chiffres relayés par Les Échos montrent toutefois des signes d’essoufflement : sur le marché américain, même si 2022 est la 17e année consécutive de croissance des ventes d’albums vinyles aux États-Unis, c’est aussi l’année de la progression la moins intéressante. Contre une augmentation de 46,2% en 2020 et de 51,4% en 2021, les ventes en 2022 n’ont augmenté que de 4,2%. En France, 2021 reste une année marquée par une hausse stupéfiant de 54,4%, mais les chiffres communiqués ne permettent pas encore de transposer le phénomène américain au marché français.

Deux raisons sont avancées pour expliquer la baisse d’intérêt pour ce support : la demande et les moyens de production ne sont pas en phase. Les usines sont saturées et les délais et les coûts de production augmentent, avec pour corollaire une offre lacunaire et des prix qui restent trop élevés. En effet, s’il a su conquérir un public plus large que celui des seuls collectionneurs, le vinyle est resté coûteux à produire et le prix d’achat n’a cessé d’augmenter, créant un fossé avec celui du CD et laissant de côté les plus jeunes acquéreurs, pourtant les 1ers séduits par ce retour en force du vinyle.

La fabrication s’enraye et le prix augmente. Sans pour autant retomber dans l’oubli, le vinyle va-t-il revenir au rang d’objet de collection, prisé par des acheteurs aisés ou des collectionneurs, pour lesquels la passion n’a pas de prix ?