Le SNU bientôt obligatoire? Pourquoi ces jeunes y participent déjà
JEUNESSE – Pantalon et veste bleu marine, polo blanc et casquette ornée du sigle SNU aux couleurs de la France, c’est en uniforme et avec une “levée des couleurs” suivie du chant de la Marseillaise que les jeunes volontaires débutent leur journée....
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JEUNESSE – Pantalon et veste bleu marine, polo blanc et casquette ornée du sigle SNU aux couleurs de la France, c’est en uniforme et avec une “levée des couleurs” suivie du chant de la Marseillaise que les jeunes volontaires débutent leur journée. Pendant les quinze prochains jours, du 21 juin au 2 juillet, ces jeunes de 15 à 17 ans participent d’abord à un “séjour de cohésion”. En dehors de leur département d’origine, ils sont accueillis dans 143 centres et supervisés par 3000 encadrants.
Après une année de pause, crise sanitaire oblige, le Service national universel (SNU) a donc repris dans toute la France, comme ici dans le centre de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) où la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, Sarah El Haïry a fait le déplacement ce lundi 21 juin.
En 2019, 2000 jeunes avaient expérimenté dans 13 départements ce programme encadré par des militaires pendant 15 jours. Cette année, 18.000 adolescents volontaires y prennent part et ce dans tous les départements. Alors que ce SNU n’est pas encore obligatoire, qu’est-ce qui les pousse à s’engager? Leur réponse dans notre vidéo en tête d’article.
Le “meilleur” du service militaire
“Au tout début, quand on faisait juste les visios et qu’on visitait le camp, ça faisait très colonie de vacances. Puis petit à petit, je me suis rendu compte que c’était plutôt très strict et carré, je n’avais jamais fait de salut avant”, admet Charles, lycéen de 17 ans.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il s’est engagé, bien aidé par son entourage. “C’est surtout ma mère qui m’a poussé à faire ça. C’est un peu drôle parce qu’elle en a un peu marre de moi à la maison, elle s’est dit que je serai bien encadré”.
Ce n’est pas le retour du service militaire pour autant. “Le SNU c’est le meilleur du service militaire, le meilleur de la colonie et le meilleur de l’école. Oui la levée du drapeau est un rituel républicain, on y retrouve cette rigueur et cette cérémonie, mais il y a surtout des ateliers. Comme ce matin, un atelier sur la laïcité où nous avons pu expliquer et débattre avec les jeunes”, défend la ministre Sarah El Haïry.
Tout au long de leur séjour, les adolescents participeront à des activités liées à différentes thématiques: sport, sensibilisation à la transition écologique, formation aux gestes de 1ers secours, connaissance des services publics, défense et mémoire, sensibilisation au cyberharcèlement ou encore initiation à la démocratie interne.
Des thématiques qui ont attiré Capucine, lycéenne parisienne de 15 ans: “Je voulais surtout apprendre de nouvelles choses, sur la citoyenneté, les armées. Des sujets pas vraiment abordés au lycée, à part avec l’éducation civique, mais on n’a pas beaucoup d’heures.”
Le SNU bientôt obligatoire?
Pour Aïda, 15 ans, le SNU est une occasion d’étoffer son curriculum vitae. La jeune fille souhaite intégrer la prestigieuse institution Sciences Po à Paris. ”Ça pourrait vraiment m’apporter une aide. Sciences Po est très sélective, je voudrais apporter le plus possible pour pouvoir y rentrer et pour être acceptée.”
Après ces quinze jours de cohésion, les participants devront effectuer une mission d’intérêt général de 84 heures auprès d’une association, d’une administration, d’un corps en uniforme (gendarmerie, pompiers…). Celle-ci peut être réalisée sur une période courte ou répartie sur plusieurs mois. S’ils le souhaitent, ils peuvent poursuivre l’expérience avec une période d’engagement de trois mois minimum.
Le budget 2021 du Service national universel sera de 63 millions d’euros, avec un coût de 2.200 euros par jeune, pris entièrement en charge par l’État. Le gouvernement souhaite généraliser le Service national universel, c’était une promesse du candidat Emmanuel Macron en 2017. L’objectif étant de le rendre obligatoire d’ici quelques années, 800.000 jeunes seraient ainsi concernés.
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