Le songwriter des marges Turner Cody revient en bonne compagnie
On a vu débarquer Turner Cody en mars dernier, avec la démarche claudicante d’un cow-boy à la manque. Un peu bourré, mais toujours digne, sous les lumières tamisées d’un honky tonk où traînent des types qui ne voient jamais le soleil, le New-Yorkais...
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On a vu débarquer Turner Cody en mars dernier, avec la démarche claudicante d’un cow-boy à la manque. Un peu bourré, mais toujours digne, sous les lumières tamisées d’un honky tonk où traînent des types qui ne voient jamais le soleil, le New-Yorkais d’adoption dévoilait son nouveau single, Boozing and Losing.
Compagnon de route d’Herman Dune et pilier (de bar) d’une scène anti-folk emmenée au début des années 2000 par Jeffrey Lewis et les Moldy Peaches, Cody ne revendra jamais son catalogue à Universal pour 300 millions de dollars à l’instar de Bob Dylan, mais restera dans les mémoires comme l’un des songwriters à la marge les plus inspirés de la musique made in USA. Le genre à situer quelque part entre l’outlaw country de Townes Van Zandt et la gouaille de Kinky Friedman.
Histoire de prolonger l’exploration de ses failles d’inadapté notoire du star-system et des conventions amoureuses, Turner Cody s’est entouré des Soldiers of Love, mercenaires belges menés par Nicolas Michaux, pour mettre en boîte Friends in High Places, un album ouvragé en forme de grande confession devant la tireuse à bière. Façon de rappeler que l’Amérique est un grand business bâti sur des rêves brisés, que Cody, en bon poète de la gueule de bois carabinée, documente avec la classe d’un Maverick désabusé.
Friends in High Places Capitane Records/Believe