Le taux d'incidence du Covid-19 va chuter en France ce soir, mais ne vous emballez pas
SCIENCE - Alors que les terrasses et les lieux culturels ont rouvert et que le couvre-feu est repoussé, tout ce que l’on souhaite, c’est de voir l’épidémie de Covid-19 continuer de régresser. Et il est certain que les chiffres de ce jeudi 20...
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SCIENCE - Alors que les terrasses et les lieux culturels ont rouvert et que le couvre-feu est repoussé, tout ce que l’on souhaite, c’est de voir l’épidémie de Covid-19 continuer de régresser. Et il est certain que les chiffres de ce jeudi 20 mai seront à la baisse. En raison des appels répétés à la prudence? Pas vraiment, ou pas uniquement.
Il ne faut en effet pas crier victoire: la chute du taux d’incidence, qui devrait être d’environ 10% (par rapport aux chiffres de la veille), sera artificielle. C’est ce qu’a expliqué Santé publique France en amont de la publication de ses indicateurs de suivi du coronavirus. La raison? Un changement technique un peu compliqué dans la base de données SI-DEP, qui regroupe les indicateurs du dépistage dans toute la France (nombre de tests réalisés, positifs et négatifs, taux d’incidence et de positivité).
Pour respecter la vie privée, ces données sont anonymisées ou plutôt “pseudonymisées”. Pour faire simple, le nom de la personne qui a réalisé un test PCR positif est remplacé par un pseudonyme ne permettant pas de l’identifier. Le problème, c’est que cela pouvait entraîner des doublons, si une personne était testée deux fois positive.
Incidence surestimée jusqu’ici sans impact sur la dynamique
Depuis des semaines, Santé publique France cherche à supprimer ces doublons. Ce sera chose faite ce jeudi 20 mai avec une nouvelle pseudonymisation, qui sera rétroactive: toutes les données depuis fin-décembre seront mises à jour automatiquement.
En enlevant ces doublons, le taux d’incidence chute en moyenne de 12%. Le taux de positivité baisse lui de 8%. “Mais cela n’a pas d’impact sur la dynamique de l’épidémie, ce changement ne modifie en rien les tendances”, précise Santé publique France. Le graphique ci-dessous permet de mieux comprendre ce qui va se passer.
Si cela veut dire que l’incidence est surévaluée depuis le début, cela ne veut encore une fois pas dire que la situation est finalement meilleure: les indicateurs hospitaliers, eux, n’ont pas ce problème, et sont tout aussi élevés. Il faut également rappeler que même si la France fait partie des pays testant le plus sa population, l’incidence est très certainement sous-évaluée, car beaucoup ne se font pas dépister, notamment les asymptomatiques.
Enfin, ce changement de pseudonymes devrait avoir un avantage à long terme très important: permettre de comparer la base de données de dépistage et celle de la vaccination. Cela veut dire qu’il sera bientôt possible de savoir, pour toute la France, combien de personnes vaccinées ont été testées positives au Sars-Cov2.
Si de nombreux chercheurs travaillent déjà sur le sujet avec des cohortes de participants, il sera intéressant d’avoir ces données à l’échelle nationale. “Nous travaillons sur ce protocole qui permettra de vérifier l’efficacité vaccinale et, si tout se passe bien, nous serons en mesure de faire cela rétroactivement, à partir du début de la vaccination”, explique Santé publique France.
Précision pour nos lecteurs: les graphiques et courbes du HuffPost seront automatiquement mis à jour avec ces nouvelles données. Voici les principales.
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