Le temps de parole d'Éric Zemmour compté? Le patron de LREM est contre

POLITIQUE - L’heure est aux explications et à la marche arrière. Invité d’Europe 1 ce vendredi 4 juin, le délégué général de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, s’est dit “pas favorable” à la comptabilisation du temps de parole...

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Stanislas Guerini à Paris le 22 septembre 2020.

POLITIQUE - L’heure est aux explications et à la marche arrière. Invité d’Europe 1 ce vendredi 4 juin, le délégué général de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, s’est dit “pas favorable” à la comptabilisation du temps de parole des éditorialistes, rejetant ainsi la proposition du député européen du même parti Stéphane Séjourné. 

Le député de Paris reconnaît cependant que “la question mérite d’être posée” et que son collègue a “eu raison de mettre sur la table”. “Les réponses à apporter sont loin d’être simples. Moi, je ne suis pas favorable à ce qu’on cherche à faire rentrer le temps de parole de tel ou tel éditorialiste dans le temps de parole politique. Je pense que ce serait trop compliqué, trop glissant”. Et d’ajouter: “C’est une question dans le débat démocratique qui doit être posée” face à “l’éditorialisation d’un certain nombre de médias” et l’“effet, d’une certaine façon, du tout info en continu”. 

 

Dans une entrevue accordée au journal L’Opinion le 2 juin, le conseiller politique d’Emmanuel Macron suggérait de modifier les règles du temps de parole accordé aux responsables politiques à la télévision en y intégrant celui des éditorialistes les plus engagés, pointant le chroniqueur Éric Zemmour, vedette de l’émission Face à l’info sur CNews, qui ”évolue aujourd’hui dans une zone grise”. 

Le CSA écarte cette proposition

Mais la loi de 1986 sur l’audiovisuel, qui définit les pouvoirs du CSA et lui donne pour mission de s’assurer du respect du pluralisme à la télévision et à la radio, précise que les calculs des temps de parole ne s’appliquent qu’aux interventions “des personnalités politiques”.

Roch-Olivier Maistre, le président du CSA, qui est chargé de veiller au respect du temps de parole des candidats à la présidentielle dans les médias, a rappelé jeudi sur la même antenne que “rien dans la loi ne nous amène aujourd’hui et ne nous amènera à comptabiliser le temps de parole des éditorialistes, qui, pour beaucoup d’entre eux, sont des journalistes”, rappelant qu’il était “techniquement très complexe de mettre en œuvre cette décision au regard de la liberté d’expression et de la liberté éditoriale des chaînes”.

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