Le testament de François Mitterrand: ce que l'on avait oublié de l'ancien président

POLITIQUE - C’était le 10 mai 1981. Les Français, devant leur télévision, vivaient une soirée électorale hors normes. Du duel François Mitterrand-Giscard d’Estaing, le candidat socialiste sortira vainqueur avec moins de 52% des voix. De 1981...

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POLITIQUE - C’était le 10 mai 1981. Les Français, devant leur télévision, vivaient une soirée électorale hors normes. Du duel François Mitterrand-Giscard d’Estaing, le candidat socialiste sortira vainqueur avec moins de 52% des voix. De 1981 à 1995, l’homme d’État gouverne le pays, cachant un cancer pendant 14 ans. Et devenant, selon ses dires “le dernier des grands présidents”.

Pour Le HuffPost, l’écrivain et journaliste Georges-Marc Benamou nous rappelle certains faits notoires de ce “monarque républicain”. Auteur de “Le dernier président”, publié pour la 1ère fois en 1997 et récemment réédité en poche dans la collection Abeille de Plon, cet intime de Mitterrand nous replonge dans sa fin de vie en 1995.

Fin de vie choisie et socialistes avides

Une dernière cérémonie d’adieux aux airs de Cène -laquelle restera célèbre à la parution du livre pour avoir révélé que le président et ses fidèles s’étaient offert des ortolans, des petits oiseaux engraissés, rares et interdits, dont l’engloutissement goulu consistait en un cérémonial luxurieux - et voilà un président qui choisit sa mort, nous explique Georges-Marc Benamou. Le mot euthanasie n’existe pas encore, mais Mitterrand a trop peur de la sénilité. “Il choisit sa mort. Son moment. Son heure. Sa méthode”, peut-on lire. 

Dans les dernières années, celui qui a également écrit ses mémoires explique les tensions qui agitaient la famille socialiste. Les Jospin et autres Fabius. Pour Georges-Marc Benamou, les tentatives pour détrôner Mitterrand étaient d’une violence “dont souffrait beaucoup le président”. Pas un socialiste pur et dur, mais plutôt un “républicain de gauche”, François Mitterrand ”était finalement le chef d’une famille qui ne l’aimait pas”, nous résume l’écrivain. Seuls Ségolène Royal et François Hollande continuent de lui marquer leur soutien. Ce dernier prononcera d’ailleurs un discours au Creusot, aux côtés de la Fondation nationale des élus socialistes et républicains, à l’occasion des 40 ans de la victoire de son lointain prédécesseur.

Derrière lui? Des “comptables”

“Un dernier grand président et derrière lui des comptables”. Cette phrase du livre attribuée à Mitterrand est devenue célèbre grâce à son adaptation cinématographique: “Le promeneur du champ de Mars”. Georges-Marc Benamou l’explique par l’arrivée du quinquennat (qui n’entrera en vigueur que cinq ans après sa mort). “Mitterrand pressentait que l’époque allait changer.” Des présidents qui n’arrivent pas à se faire réélire, une France qui perd son autonomie dans l’Europe et dans la mondialisation. À sa suite seront les Princes. Le duel Mitterrand-De Gaulle était celui des derniers monarques.

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