L'enquête visant Ségolène Royal sur ses activités d'ambassadrice des Pôles classée sans suite
JUSTICE - L’enquête préliminaire visant l’usage fait par l’ex-ministre Ségolène Royal des moyens mis à sa disposition en tant qu’ambassadrice des Pôles a été classée sans suite car elle n’a révélé “aucune infraction”, a annoncé le parquet national...
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JUSTICE - L’enquête préliminaire visant l’usage fait par l’ex-ministre Ségolène Royal des moyens mis à sa disposition en tant qu’ambassadrice des Pôles a été classée sans suite car elle n’a révélé “aucune infraction”, a annoncé le parquet national financier (PNF) ce lundi 28 juin.
“Les investigations effectuées dans le cadre de cette enquête”, ouverte fin 2019 suite à des informations publiées par Radio France, “n’ont permis de démontrer la commission d’aucune infraction. Ce dossier a donné lieu ce jour à une décision de classement sans suite”, a annoncé dans un communiqué le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert.
“J’avais toujours dit qu’il s’agissait d’une dénonciation calomnieuse, ce qui vient d’être démontré”, a réagi Ségolène Royal auprès de l’AFP. “Je vais poursuivre l’auteur de cette dénonciation calomnieuse, pour demander réparation du préjudice subi, le journaliste de Radio France ayant cherché à porter atteinte à mon honneur et à celle de mon équipe”.
Cette enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), portait sur l’utilisation des deniers publics par Mme Royal lorsqu’elle occupait la fonction d’ambassadrice des Pôles arctique et antarctique (2017-2020) mais aussi comme ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer (2014-2017).
Elle avait été ouverte en novembre 2019, au moment où la cellule d’investigation de Radio France l’avait accusée d’utiliser les fonds alloués à sa mission à des fins personnelles, notamment pour la promotion de son livre (“Ce que je peux enfin vous dire”) ou de sa fondation “Désirs d’avenir pour la planète”.
Des “insinuations calomnieuses et diffamatoires”
Selon Radio France, l’assistante personnelle et le conseiller en communication attachés à son cabinet l’avaient, ensemble ou séparément, accompagnée à plusieurs reprises pendant un an et demi sur des événements sans rapport avec son activité officielle.
Chargée de la négociation internationale pour les Pôles arctique et antarctique, elle disposait alors d’une enveloppe de 100.000 euros par an et de trois collaborateurs, financés par le ministère des Affaires étrangères.
Le média public rapportait aussi des factures de taxi élevées, par exemple un total de 1430 euros pour le mois de novembre 2017, contrairement aux instructions du ministère demandant aux ambassadeurs d’éviter l’utilisation “onéreuse” des taxis.
L’ex-candidate PS au second tour de la présidentielle 2007 avait dénoncé des “insinuations calomnieuses et diffamatoires” concernant cette fonction bénévole. “Comment voulez-vous que je puisse tricher alors même qu’un contrôleur financier surveille l’usage que l’on fait de l’argent public?”, avait-elle affirmé à l’AFP. ”Ça n’a aucun sens, sauf à vouloir me décrédibiliser en raison de mes prises de position politiques”.
Suite à cette polémique, Ségolène Royal, très critique envers l’exécutif, avait été démise de ses fonctions d’ambassadrice en janvier 2020. En novembre, le diplomate et écrivain Olivier Poivre d’Arvor a pris sa succession en tant qu’ambassadeur des Pôles et des enjeux maritimes.
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