Léonie Pernet revisite avec brio “Ziggy Stardust” au Printemps de Bourges

Belle collusion printanière du festival berrichon en ce mercredi 19 avril quasi estival avec Lucie Antunes et Léonie Pernet, les deux artistes phares des labels Crybaby et InFiné programmées à deux salles et deux heures d’intervalle. Cinq jours...

Léonie Pernet revisite avec brio “Ziggy Stardust” au Printemps de Bourges

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Belle collusion printanière du festival berrichon en ce mercredi 19 avril quasi estival avec Lucie Antunes et Léonie Pernet, les deux artistes phares des labels Crybaby et InFiné programmées à deux salles et deux heures d’intervalle.

Cinq jours seulement après la sortie de son flamboyant Carnaval, Lucie Antunes donnait le deuxième concert de sa tournée, après avoir déjà brillé au Centquatre pour un concert en forme de release party idéale, où Léonie Pernet, coréalisatrice du disque, était montée sur scène.

De la même manière, la percussionniste a donné à la Maison de Culture de Bourges un récital harmonique et rythmique entremêlant le répertoire de ses deux albums, merveilleusement entourée par la bassiste et choriste Clémence Lasme, la multi-instrumentiste et choriste Louise Botbol (alias Superette 99) et le claviériste Franck Berthoux. Entre le tubesque It’s Amazing et le futur hymne Vous êtes parfait.e.s, Lucie Antunes interprétait avec son agilité habituelle et son entrain démoniaque une partie de son Carnaval, dont on n’a décidément pas fini de faire le tour.

Le concert de sa comparse Lucie Antunes à peine fini à l’heure apéritive, Léonie Pernet nous attendait à l’église Saint-Pierre pour la (re)création de The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars dans le cadre de la trilogie 1972 (avec Transformer par Silly Boy Blue et Harvest par La Maison Tellier). “Étant quasiment vierge du mythe Ziggy Stardust de Bowie, j’ai abordé l’album assez insolemment. Je ne voulais surtout pas faire la bonne élève”, nous confiait-elle quelques heures plus tôt sur les marches ensoleillées de l’église, n’hésitant pas à instiller des percussions orientales dans le répertoire stardustien. “Je n’ai pas eu peur, et je connais d’ailleurs mieux mes versions que les originaux.

Recréation afrofuturiste

La chanteuse et multi-instrumentiste ne s’est pas posé la question de métamorphoser le tracklisting originel de l’album bowiesque. Ainsi, donc, Léonie Pernet a même accéléré des morceaux calmes et inversement. Touchée par le “caractère collapsologue” de la chanson Five Years dont elle livre une splendide version à deux voix, elle a imaginé que l’humanité n’avait plus que cinq années à vivre, Léonie Stardust étant partie se réfugier au Niger alors que l’Afrique est désormais un corps céleste orbitant autour du soleil. Dans cette recréation afrofuturiste, la musicienne peut ainsi se montrer envoûtante sur Soul Love, féérique sur Lady Stardust, synthétique sur Hang On to Yourself ou fusionnelle sur Starman, en duo idoine avec Imany par deux starwomen.

Dans le cadre toujours imposant d’une église, à l’acoustique toujours problématique, Léonie Pernet en “réverbo woman” eut la bonne idée de convier un violoniste, Yovan Girard, en sus de son claviériste scénique, Jean-Sylvain Le Gouic. Devant un auditoire attentif et rapidement conquis, Léonie Pernet fait lever le public sur It Ain’t Easy, avant d’inviter le chanteur et performer Oko Ebombo, réputé pour son Black Bowie.

“Ce qu’il faut retenir de Ziggy Stardust, c’est que la bizarrerie est belle. Cet album est avant tout un message anti-normatif, il ne faut jamais oublier de regarder sur les côtés. Et il ne t’aura pas échappé que j’ai invité deux artistes d’origine afrodescendante. C’est un message doux de résistance.” Comme la magnifique réinvention de Ziggy Stardust par Léonie Pernet, qui en donnera une seconde représentation au Festival d’Avignon.