Les 24 films en compétition à Cannes, passés au crible

Annoncée hier, la compétition officielle de Cannes 2021 est assez impressionnante et dense puisqu’elle comporte 3 films de plus que l’an dernier. Pour vous permettre d’y voir un peu plus claire, nous avons passé les 24 films candidats à la...

Les 24 films en compétition à Cannes, passés au crible

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Annoncée hier, la compétition officielle de Cannes 2021 est assez impressionnante et dense puisqu’elle comporte 3 films de plus que l’an dernier. Pour vous permettre d’y voir un peu plus claire, nous avons passé les 24 films candidats à la Palme d’Or au crible, en nous livrant au petit jeu des pronostics sur leur chances de se retrouver au palmarès et le désir que le film suscite chez nous.

The French Dispatch de Wes Anderson

Parmi tous les films en compétition, le dixième long-métrage de Wes Anderson est celui dont la distribution est la plus impressionnante, composée notamment de Tilda Swinton, Léa Seydoux, Frances McDormand, Timothée Chalamet, Bill Murray, Mathieu Amalric et bien d’autres encore. À travers le point de vue d’un journaliste américain, Wes Anderson esthétise la vie des Français·e·s au XX siècle. En raison de la crise sanitaire et de la bousculade cannoise en 2020, The French Dispatch a reçu le label Cannes 2020. 

En salles le 27 octobre 2021.

Les Olympiades de Jacques Audiard

Lauréat de la Palme d’or en 2015 pour son film Dheepan (2015) et Grand prix du jury pour Un prophète (2009), Jacques Audiard est pour la cinquième fois en compétition sur la Croisette avec Les Olympiades. Librement adapté des romans graphiques d’Adrien Tomine, Les Intrus, le film est le récit amoureux de quatre personnages interprétés par Noémie Merlant, Lucie Zhang, Makita Samba et Jehnny Beth. Quatre ans après son périple américains avec Les frères Sisters, Jacques Audiard a posé son décor dans le 13 arrondissement de Paris dont le quartier des Olympiades a donné son nom au long-métrage. 

En salles le 27 octobre 2021.

Haut et fort de Nabil Ayouch

Le cinéaste franco-marocain fait son grand retour avec la sélection en compétition officielle de Haut et fort.  Ce n’est pas la 1ère fois Nabil Ayouch est en lice à Cannes puisqu’il était déjà présent dans un Certain Regard avec Les Chevaux de Dieu (2012) puis à la Quinzaine des réalisateurs avec Much Loved (2015). Dépeignant un centre culturel dans la banlieue de Casablanca, Nabil Ayouch suit l’échappatoire de jeunes à travers le hip hop. 

>> A lire aussi : Festival de Cannes 2021 : la sélection enfin révélée !

Red Rocket de Sean Baker

Figure du cinéma indépendant américain, Sean S. Baker s’est une 1ère fois distingué à Deauville avec le Prix du jury pour Tangerine puis en 2017 avec The Florida Project à la Quinzaine des réalisateurs. Après avoir décrit le quotidien de prostituées afro-américaines transgenres puis la déambulation d’une jeune mère et de sa fille, le nouveau film de Sean Baker explique le retour d’une ex-star du porno dans sa ville natale du Texas. 

Annette de Leos Carax

Déjà en compétition à Cannes pour Boy Meets Girl (1984) et Holy Motors (2012), le cinéaste français, Leos Carax revient cette année avec un film musical au casting 4 étoiles, Annette. Tandis que Henry (Adam Driver), comédien de stand-up et Ann (Marion Cotillard), cantatrice renommée, forment un couple idéal, la naissance de leur 1ère enfant annonce bien des bouleversements. Film d’ouverture de cette prochaine édition, Annette s’inspire musicalement des Sparks, qui signe également la bande originale de ce film.

En salles le 6 juillet 2021.

La Fracture de Catherine Corsini

Porté par Pio Marmaï, Valeria Bruni-Tedeschi et Marina Foïs, La Fracture est le récit asphyxiant d’un couple, pris en étau en pleine nuit, entre un service d’Urgence et une manifestation parisienne. La tension monte et le couple au bord de la rupture, se retrouve dans un hôpital assiégé de toute part. En 2001, Catherine Corsini avait déjà été en compétition à Cannes avec son film, La Répétition, dans lequel la cinéaste saisissait les retrouvailles de deux femmes, dix après leur séparation. 

France de Bruno Dumont

Adapté du livre de Charles Péguy, Par ce demi-clair matin, France dresse le portrait d’une célèbre journaliste, interprétée par Léa Seydoux, et dont les ambitions et la célébrité la mèneront à sa perte. Bruno Dumont est loin d’être un inconnu à Cannes puisqu’il a déjà reçu deux prix d’interprétation et le grand prix du jury en 1999 pour L’humanité. Quelques années auparavant, il avait déjà été lauréat de la Caméra d’Or avec son 1er long-métrage, La Vie de Jésus.

En salles le 1 septembre 2021. 

Titane de Julia Ducournau 

Après la reconnaissance critique de son 1er long-métrage, Grave, présenté à la Semaine de la critique en 2016, Julia Ducournau présente son deuxième film de nouveau sur la Croisette mais cette fois-ci en compétition officielle. Suivant les 1ers pas de la cinéaste dans le cinéma de genre, Titane promet d’explorer à travers une série de meurtres macabres, le retour d’un enfant perdu auprès de son père. Vincent Lindon, Agathe Rousselle et Dominique Frot composent le casting d’un film d’horreur organique.

L’histoire de ma femme d’Ildiko Enyedi

Pour son sixième long-métrage, la réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi s’est entourée d’une prodigieuse distribution constituée de Léa Seydoux, Louis Garrel, Gijs Naber et Jasmine Trinca. Le film est une adaptation du roman éponyme paru en 1942, de Milan Füst et dans lequel un militaire se promet d’épouser la 1ère femme qui franchira la porte du bar où il s’est réfugié. Lauréat en 2017 de l’Ours d’or pour Corps et âme, la sélection en compétition officielle à cannes de cette cinéaste intervient trente-deux ans après la récompense de la Caméra d’or pour Mon XX siècle

>> A lire aussi : Cristian Mungiu présidera le Jury de la 60ème Semaine de la Critique

Un héros d’Asghar Farhadi

Trois ans après son excursion en Espagne avec Everybody Knows, film porté par le couple Penélope Cruz et Javier Bardem, le cinéaste iranien revient dans son pays natal avec Un Héros. Composé d’acteur·rice·s connus et méconnus, le film est l’occasion pour Asghar Farhadi de travailler de nouveau avec l’actrice Sarina Farhadi, présente dans Une séparation (2011).  Thriller psychologique, Un héros explique la rédemption d’un homme condamné pour une dette qu’il n’a pas remboursé et qui à l’occasion d’une permission, va essayer de convaincre son créancier d’effacer sa dette. Salué par la critique et multi-récompensé dans les festivals, notamment du Prix du scénario à Cannes pour Le Client (2016), Asghar Farhadi revient sur la Croisette pour la quatrième fois. 

En salles le 22 décembre 2021.

Drive my Car de Ryūsuke Hamaguchi

Cinéaste japonais, Ryūsuke Hamaguchi figure parmi la nouvelle génération émergente du cinéma japonais. Récemment en compétition à la Berlinale avec Wheel of Fortune and Fantasy, Ryūsuke Hamaguchi présentera également cette année un film au festival de Cannes. Intitulé Drive my Car, le film est une adaptation du recueil Des hommes sans femmes du célèbre auteur, Murakami. Tandis que Yusuke Kafuku prépare la mise en scène d’une pièce de théâtre, il rencontre Misaki, une femme assignée comme chauffeuse. Une relation commence alors à se nouer au gré des trajets.  

Bergman Island de Mia Hansen-Løve

À travers l’histoire d’un couple de cinéaste anglophones installé sur l’île suédoise de Bergman, Fårö, Mia Hansen-Løve interroge autant la foi que l’acte créatif, hantée par la dialectique du cinéaste suédois. Nominée à deux prises à Cannes pour Tout est pardonné (2007) à la Quinzaine des réalisateurs et Le père de mes enfants (2009) à Un Certain Regard, la réalisatrice française présentera cette année ce septième long-métrage en compétition officielle.

En salles le 14 juillet 2021.

Lingui de Mahamat-Saleh Haroun

Lauréat du Prix du jury à Cannes pour Un homme qui crie (2010) puis membre du jury l’année suivante, Mahamat Saleh Haroun est la voix du Tchad au cinéma dans le monde. Son second long-métrage, Abouna (2002) avait été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs. Son nouveau film, Lingui, explique la relation conflictuelle entre une mère et sa jeune fille de quinze ans, depuis que cette dernière est enceinte. Dans un pays où l’avortement est répressible par la loi et la religion, cette mère s’engage dans un combat pour protéger sa fille. 

Hytti Nro 6 de Juho Kuosmanen

Après la réalisation de plusieurs courts-métrages, remarqués dans les festivals, notamment à la Cinéfondation de Cannes, Juho Kuosmanen présente son 1er long-métrage, Olli Mäki à Un Certain Regard en 2016 et y remporte un prix. Dans son nouveau film, Hytti Nro 6, le réalisateur finlandais filme les mésaventures d’une voyageuse finlandaise, bloquée dans un train entre Moscou et Oulan-Bator, alors qu’elle tente de fuir une histoire d’amour.

Nitram de Justin Kurzel

S’inspirant du massacre du Port-Arthur en Tasmanie, Justin Kurzel dresse le portrait de Martin Bryant, le terroriste responsable de cette tuerie. Il est interprété par Caleb Landry Jones. Familier du thriller et des faits divers, le réalisateur australien est un habitué de la Croisette depuis la présentation son 1er court-métrage à la Semaine de la Critique en 2005. Il obtient ensuite une mention spéciale du président du jury en 2011 avec Les Crimes de Snowtown, film qui l’a révélé à l’international. Sa dernière apparition à au festival cannois remonte à 2015 où il présente en compétition officielle, Macbeth (2015), dont le couple macabre est incarné par Michael Fassbender et Marion Cotillard.

Les intranquilles de Joachim Lafosse

Avec cette sélection, le réalisateur belge signe sa quatrième participation cannoise avec un film intimiste, Les intranquilles. Leïla Bekhti et Damien Bonnard forment un couple parental épanoui avec leur enfant mais le pronostic de bipolarité d’un des parents, bouscule l’harmonie. Il ne s’agit pas de la 1ère à Cannes pour Joachim Lafosse puisqu’il avait présenté dans la section Un Certain regard, A perdre la raison (2012). Il avait également été retenu à deux reprises à la Quinzaine avec Elève libre (2008) et L’économie du couple (2016).

Le genou d’Ahed de Nadav Lapid

Cinéaste et critique littéraire israélien, Nadav Lapid se fait remarquer avec Le Policier, 1er long-métrage écrit dans le cadre de la résidence de la Cinéfondation du Festival de Cannes. Son deuxième film, L’institutrice est présenté à la Semaine de la Critique en 2014. Pour la 1ère fois en compétition officielle, le réalisateur de Synonymes présentera Le genou d’Ahed, dans lequel un homme est tiraillé entre deux combats : sa liberté dans son pays et la mort de sa mère. 

Tre piani de Nanni Moretti

Le cinéaste italien et maître de la satire sociale, Nanni Moretti présente non seulement pour la septième fois un film en compétition officielle mais fête également les vingt ans de sa Palme d’or, obtenu pour La Chambre du fils. Pour la 1ère fois, Nanni Moretti ne signe pas le scénario mais adapte le livre homonyme écrit par Eshkol Nevo. Contrairement au livre, l’histoire ne se déroulera pas à Tel Aviv, mais à Rome et présentera le quotidien de trois familles vivant dans un même immeuble. Difficile de ne pas penser au jeune prof névrosé dans Bianca, pour qui la fenêtre comble son voyeurisme. 

Tout s’est bien passé de François Ozon

Après cinq sélections à Cannes : Swimming Pool  (2003), Le Temps qui reste (2005), Jeune et jolie (2013), L’Amant double (2017) et dernièrement Été 85 (2020), François Ozon est de nouveau en lice avec Tout s’est bien passé. Adaptant le roman à succès d’Emmanuèle Bernheim, François Ozon sonde la douleur latente d’une fille prête à accompagner son père agonisant. Sophie Marceau, André Dussollier, Géraldine Pailhas et Laëtitia Clément interprètent les rôles principaux. Si François Ozon est un habitué de la Croisette, notons que la présence de Sophie Marceau est plus rare (2009 pour Ne te retourne pas).

Flag Day de Sean Penn

Deux fois nominé en compétition pour la Palme d’or, pour The Pledge (2001) et The Last Face (2016), Sean Penn présente pour cette 74eédition du Festival de Cannes, Flag Day. L’histoire d’un faussaire et de sa fille journaliste, qui va devoir enquêter sur l’un des plus grandes opérations commis par son père. Qui de mieux pour incarner ce duo filial que Sean Penn et sa propre fille, Dylan Penn.  

En salles le 15 décembre 2021

Les Petrov ont la grippe de Kirill Serebrennikov

Alors que le cinéaste russe, Kirill Serebrennikov fait l’objet d’une répression de la part du régime de Poutine, suite à la diffusion de son documentaire autour du pouvoir russe actuel, son dernier film, Les Petrov ont la grippe est en lice pour la Palme d’Or. Après son biopic rock, Leto, qui lui a valu le prix Soundtrack à Cannes en 2018, Kirill Serebrennikov met en scène la déambulation alcoolisée de Petrov, souffrant de la grippe et son ami, Igor. En transposant à l’image le roman d’Alexeï Salnikov, Kirill Serebrennikov sonde la lisière entre le songe et le réel dans une Russie post soviétisme.

Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier

Julie, 30 ans, cherche encore sa voie et refuse un enfant que son compagnon désire, elle quitte alors Oslo, dans l’espoir de commencer une nouvelle vie. Le nouveau film du réalisateur norvégien, Joachim Trier, reprend ses thèmes habituels où la famille et le couple sont en proie à la nostalgie. Joachim Trier a pour la 1ère fois concourue à Cannes avec Oslo, 31 août dans la catégorie Un Certain regard puis en 2015 avec Back Home avec Isabelle Huppert.

Benedetta de Paul Verhoeven

D’abord sélectionné au festival de Cannes en 2020, le nouveau film de Paul Verhoeven est finalement présenté cette année. Adapté du livre de Judith C. Brown, Benedetta plante son décor dans l’Italie du XVII siècle et explore le désir naissant d’une nonne, interprétée par l’actrice belge Virginie Efira, pour une autre femme (Daphne Patakia). Une fois encore, le réalisateur néerlandais s’engage à mettre en scène le sexe, la violence et la religion dans un film historique. Nominé au Festival de Cannes pour Basic Instinct (1992) et pour Elle (2016), il s’agira de sa troisième compétition sur la Croisette. 

Memoria d’Apichatpong Weerasethakul

Auteur thaïlandais multiprimé à Cannes, notamment du Prix Un Certain regard pour Blissfully Yours, prix du jury pour Tropical Malady et la Palme d’Or pour Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, Apichatpong Weerasethakul est incontestablement une figure majeure du cinéma actuelle. Partageant une filmographie à la lisière du réel et de l’expérimental, Apichatpong Weerasethakul met en scène Tilda Swinton en cultivatrice écossaise d’orchidées dans Memoria. Tourné en Colombie et tenu par un casting international, Memoria promet d’être un étrange rêve.

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