Les 5 albums à écouter absolument ce week-end

Bell Orchestre – House Music (Erased Tapes/Bigwax) Taillé dans le bloc d’une seule improvisation, plus concentré, mais aussi plus sombre et intense que le déjà remarquable As Seen through Windows (2009), produit par John McEntire, ce nouvel...

Les 5 albums à écouter absolument ce week-end

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Bell Orchestre – House Music (Erased Tapes/Bigwax)

Taillé dans le bloc d’une seule improvisation, plus concentré, mais aussi plus sombre et intense que le déjà remarquable As Seen through Windows (2009), produit par John McEntire, ce nouvel album s’ouvre avec un singulier sens de l’accueil, qui nous fait entrer dans cette House où semble se jouer un rituel ésotérique de salon, venu de ces temps où on cherchait à photographier les ectoplasmes, dans ces mêmes demeures où les quatuors de chambre accordaient leurs violons.

Assez vite les esprits frappeurs viennent à notre rencontre, en petits assauts obsédants, et ce sont plusieurs réalités qui se chevauchent et crépitent, à la faveur d’un frottement entre la délicatesse des cordes et le travail de sape des discrètes mais abrasives saturations. 

Par Rémi Boiteux

>> Notre critique : “House Music” : les Canadiens de Bell Orchestre décidemment pros de l’impro

Jay-Jay Johanson – Rorschach Test (29Music/Kuroneko)

Face à l’afflux de sorties quotidiennes, l’un des premiers réflexes est souvent de remettre l’écoute d’un disque au lendemain. Quand Jay-Jay Johanson dévoile son treizième album, c’est toutefois l’impatience qui prime. Parce que ses morceaux, depuis vingt-cinq ans, sont devenus des alliés fidèles, des refuges au sein desquels l’on s’autorise toutes les émotions. Et parce que le crooner suédois conserve cette faculté à happer dès les premières secondes. Ainsi de Romeo, d’où émergent ce chant fragile, cette fibre impressionniste, ce rythme trip hop et ces orchestrations pop finement pensées, perceptibles tout au long de Rorschach Test.

Par Maxime Delcourt

>> Notre critique : “Rorschach Test” : et de treize pour le maître du spleen Jay-Jay Johanson

Lana Del Rey – Chemtrails Over the Country Club (Polydor/Universal)

Tout est vrai et tout est inventé chez Lana Del Rey. En témoigne le fabuleux (dans tous les sens du terme) Chemtrails over the Country Club, et ce dès le titre d’ouverture White Dress, où elle interpelle de sa voix haut perchée la jeune fille qu’elle était à 19 ans, dévouée à ses rêves américains, mais aussi à sa volonté de (re)prendre confiance en elle. Les mélodies sont somptueuses, les rythmiques s’offrent des soli, les cordes font dans la dentelle. […] Les intonations folky de Chemtrails et ses textes ambivalents (Let Me Love You like a Woman, ordonne-t-elle) nous rappellent les mélopées intimistes de la reine Joni, certes, mais aussi de Bobbie Gentry, Linda Ronstadt ou encore Stevie Nicks, sorcière par excellence.

Par Sophie Rosemont

>> Notre critique : Lana Del Rey, une cowgirl qui a le blues

Mustang – Memento Mori (Close Harmonie/Prestige Mondial/A+LSO)

Sept années ont passé depuis Ecran total, mais le ton a à peine changé : “J’ai reçu mon virement/De Pôle emploi/C’est mon problème/Si cet argent je le bois” (Pôle emploi/Gueule de bois). Pourtant, son auteur a entamé une cure de sobriété depuis un an, avant même l’historique premier confinement en raison duquel certain.es auront soudainement pris des résolutions drastiques. […] Avec son sens de la formule et une écriture incisive éprouvés depuis plus d’une décennie (Le Pantalon, Le Sens des affaires, Salauds de pauvres, Fils de machin), Jean Felzine n’élude aucun sujet tabou dans son répertoire. Normal, pour un groupe “loyal et honnête”, tout en en payant le prix fort (“Etre loyal et honnête n’est jamais récompensé”) et qui constate, fataliste, sa perte de temps “à nager à contre-courant”.

Par Franck Vergeade

>> Notre critique : Mustang toujours indomptable sur son nouvel album

Chad VanGaalen World’s Most Stressed Out Gardener (Sub Pop/Modulor)

Chad VanGaalen a ajouté une nouvelle corde à son arc en s’intéressant à un autre sens du mot “culture” : celle de la terre. Il commence à aménager son jardin vers 2013 et évoque cette passion parallèle en interview à l’époque de son album Light Information (2017), en soulignant les effets thérapeutiques sur ses angoisses. Ce thème, assez inhabituel dans la musique actuelle, se retrouve aujourd’hui dans le titre de son nouvel album, qui se traduit par “le jardinier le plus stressé du monde”, ainsi que dans certains morceaux comme Plant Music (“musique pour plante”) ou Golden Pear (“poire dorée”). Ce quadragénaire canadien, originaire de Calgary, nous livre une récolte impressionnante venue tout droit de son cerveau ultra-créatif, jamais laissé en jachère.

Par Noémie Lecoq

>> Notre critique : Une belle moisson de pop fertile pour Chad VanGaalen