Les 5 albums à écouter absolument ce weekend !
Altin Gün - Yol (Glitterbeat/Modulor) En flirtant avec la synthwave (Ordunun Dereleri) et la synthpop (Bulunur Mu, Yüce Dağ Başında, Esmerim Güzelim), Yol permet à Altın Gün de s’affranchir des codes de la scène du rock psyché stambouliote...
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Altin Gün - Yol (Glitterbeat/Modulor)
En flirtant avec la synthwave (Ordunun Dereleri) et la synthpop (Bulunur Mu, Yüce Dağ Başında, Esmerim Güzelim), Yol permet à Altın Gün de s’affranchir des codes de la scène du rock psyché stambouliote des années 1970. A la croisée des genres comme des décennies, la troupe d’Amsterdam ne cesse de revisiter les standards du répertoire turc et autres chants atemporels d’Anatolie sans pour autant corrompre son identité. La tradition se perpétue.
Par Valentin Gény
>> Notre critique : Retrouvez le sens de la fête avec “Yol” d’Altin Gün
Mathieu Boogaerts - En Anglais (Tôt ou Tard/Believe)
D’aucuns pourront trouver ce french accent perturbant voire déstabilisant, mais ces dix pop songs enchaînées en moins d’une demi-heure passent comme une lettre (anglaise) à la poste (française). S’il avait déjà flirté avec l’anglais dans l’album I Love You en 2008, Boogaerts s’est astreint cette fois à éviter toute erreur grammaticale. Aucune trace de franglais, donc. La contrainte participe du parcours artistique de Mathieu Boogaerts, qui trimballe sa poésie lunaire dans la pop française depuis un quart de siècle, sous des airs faussement dilettantes.
Par Franck Vergeade
Notre critique est à retrouver dans le prochain numéro des Inrockuptibles.
Nick Cave & Warren Ellis - Carnage (AWAL/PIAS)
Carnage, le morceau éponyme, ballade sublime autant qu’hypnotique et obsédante, baigne dans cette lumière particulière, tout en faisant remonter les lectures de Flannery O’Connor […] et en laissant se déployer en arrière-plan un paysage qui évoque un Terminator filmé par Terrence Malick. Mais, surtout, cette ballade immédiatement inoubliable nous arrive après Hand of God, une ouverture très Scott Walker – c’est-à-dire hiératique, impressionnante, un peu terrifiante même avec ces chœurs compulsifs, ce ton d’imprécateur menaçant et ses éclats d’electro –, et un Old Time dans la lignée des longues litanies, soutenu par une basse aussi vrombissante que chez Massive Attack et un violon à l’acide gravité.
Par Rémi Boiteux
>> Notre critique : “Carnage”, l'album surprise de Nick Cave et Warren Ellis est un sublime hymne rimbaldien
Frànçois and the Atlas Mountains - Banane Bleue (Domino/PIAS)
Associé au brillant Finlandais Jaakko Eino Kalevi, compagnon de label et producteur de Banane bleue, Frànçois a réalisé un enregistrement ambulant à Berlin et Athènes, à la recherche d’“un parfum romantique dans l’électricité européenne”. […] Dans ce disque d’errance contemplative (Par le passé, Lee-Ann & Lucie) et de souvenirs colorés (Julie, Holly Golightly), son auteur s’essaie autant à “une forme de naïveté douceâtre” (le single Coucou) qu’à la tournerie pop (Tourne autour, Revu). Hypersensible à la frénésie citadine, le futur quadragénaire a mal vécu ses trois années passées dans la capitale, repartant vivre dans une maison landaise près de la forêt et l'océan.
>> Notre critique : Frànçois Atlas nous raconte sa “Banane bleue”, nouveau pas de côté pop et poétique
Fabio Viscogliosi - Camera (Objet Disque/Kuroneko)
Second volet d'un diptyque imaginé pour chaque disque de dix plages (cinq par face du 33t), Camera s'ouvre avec l'imparable Dolce Song qui, par son entrain mélodique et sa suavité vocale, emporte instantanément le morceau, à l'instar de Peplum en ouverture splendide de Rococo. Jouant d'ailleurs au bonneteau avec ses titres, Fabio Viscogliosi avance sa carte intimiste (Je dors dans tes bras), tout en regardant le Rossignol à travers la fenêtre de sa chambre (Camera en italien). Sur le morceau suivant, Monk, impossible de ne pas songer à The Married Monk, le merveilleux groupe de Christian Quermalet qu'il accompagnait au début des années 2000 et avec lequel il revisitait déjà Lucio Battisti (le classique Ancora tu).
Par Franck Vergeade
>> Notre critique : “Camera”, la belle musique de chambre de Fabio Viscogliosi