Les 5 concerts immanquables de Jazz à la Villette

De La Soul live band & guests Ce concert sera une fête, une célébration, mais aussi, forcément, un hommage mélancolique. En février dernier, David Jude Jolicoeur, alias Trugoy the Dove, s’est éteint à l’âge de 54 ans. Un décès survenu quelques...

Les 5 concerts immanquables de Jazz à la Villette

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

De La Soul live band & guests

Ce concert sera une fête, une célébration, mais aussi, forcément, un hommage mélancolique. En février dernier, David Jude Jolicoeur, alias Trugoy the Dove, s’est éteint à l’âge de 54 ans. Un décès survenu quelques semaines avant l’arrivée tant attendue sur les plateformes de streaming des six 1ers albums du trio, longtemps bloqués pour des raisons de droits de samples. Les deux survivants, Posdnuos et Maseo, ont décidé de tenir leurs engagements et donner les concerts prévus. Ils auront du renfort : en plus du groupe live qui les accompagne depuis quelques temps, Yasiin Bey, autrefois connu sous le nom de Mos Def, viendra aussi donner de la voix. On attend avec impatience les relectures de 3 Feet High and Rising, leur 1er album et chef d’œuvre, désormais dispo partout et réédité. Quelques larmes risquent de se mêler à la joie. 

Le 30 août, Grande salle Pierre Boulez à la Philharmonie

Laurent Bardainne & Tigre d’Eau Douce

Déjà invité du festival il y a cinq ans, le saxophoniste Laurent Bardainne fait son grand retour le même soir que le géant de l’éthio-jazz, Mulatu Astatke. Lui qui avait créé le groupe rock Poni Hoax s’épanouit dans la diversité des genres et des collaborations, de Cassius à Tony Allen en passant par Camélia Jordana avec qui il a créé le beau duo Lost. Pour toutes ces raisons, ce musicien polymorphe ne montera pas seul sur scène mais à la tête d’un quartet à son image, les racines dans le jazz mais la tête ailleurs. Tigre d’Eau Douce, son groupe, est un fauve qui se glisse avec sensualité entre les genres qui groovent – soul, funk, afrobeat, etc. Ce que prouve aisément le deuxième album de ce combo bouillonnant, Hymne au Soleil – avec Bertrand Belin au chant pour le tube Oiseau ou encore la rappeuse Ele A. pour le récent single C’est la vie.

Le 31 août, Grande Halle de la Villette

Mulatu Astatke

Si le grand public l’a découvert tardivement avec Broken Flowers, le film de Jim Jarmusch, sorti en 2005, les oreilles averties le louaient depuis la sortie d’un volume de la série Éthiopiques qui lui était consacrée. Depuis, tout le monde est d’accord pour reconnaître au musicien éthiopien Mulatu Astatke son statut de légende vivante. Après avoir fait ses gammes à Londres et aux États-Unis dans les années 1960, le joueur de vibraphone est rentré dans son pays où il a forgé un son unique, chaud et lumineux, fruit de son apprentissage et de ses voyages. Ultra samplé par la scène hip-hop, de Nas à Madlib, le bientôt octogénaire garde toute sa vigueur en s’associant avec des disciples plus jeunes que lui. Après être monté sur scène avec les Londoniens de The Heliocentrics, il s’est associé ces dernières années avec les très bons Australiens de Black Jesus Expérience qui seront avec lui à la Grande Halle.

Le 31 août, Grande Halle de la Villette

Meshell Ndegeocello

Il y a trente ans, la multi-instrumentiste américaine – avec une prédisposition pour la basse – rappeuse et chanteuse publiait son 1er album, Plantation Lullabies. À cette occasion, elle choisissait de répondre au prénom de Meshell – “libre comme l’oiseau” en swahili. Depuis, elle n’a jamais renoncé à cette liberté, collaborant avec des consœurs telles que Chaka Khan, Madonna ou Zap Mama tout en traçant un sillon bien personnel entre hip-hop et jazz. Elle viendra présenter son dernier album, le somptueux The Omnichord Real Book, pour un concert d’autant plus évènement qu’elle pourrait se faire plus rare en Europe dans le futur. Joli clin d’œil de la programmation, elle qui a lancé le courant nu soul sera précédé par son benjamin José James qui, lui, rendra hommage à Erykah Badu, autre figure emblématique du mouvement.

Le 1er septembre, Grande salle Pierre Boulez à la Philharmonie

Ezra Collective

“I’m playing jazz in my way.” Sur Where I’m Meant to Be, le deuxième album du quintet londonien, un sample de la voix de Tony Allen, le regretté batteur nigérian, vaut comme manifeste. Comme beaucoup d’artistes programmés cette année, le point de départ d’Ezra Collective est indéniablement le jazz. Mais la bande de Femi Koleoso, dernier batteur en date de Gorillaz, n’est pas là pour se perdre dans le passé, mais pour inventer de nouvelles formes. Dans son répertoire, on trouve autant des reprises de Sun Ra et du standard Smile (de Chaplin) que des morceaux bénéficiant des présences de la rappeuse Sampa the Great et de la chanteuse Emeli Sandé. Pour toutes ces raisons, on trouve dans le fan-club du groupe le cinéaste Steve McQueen (HungerShame et 12 Years a Slave) mais aussi toutes les personnes qui succombent à leur énergie scénique contagieuse.

Le 2 septembre, Grande Halle de la Villette

Jazz à la Villette – Édition 2023 (jazzalavillette.com)