Les 5 disques du 30 juillet à écouter absolument !
C’est déjà la moitié de la période estivale, et le mois de juillet se clôture en apothéose avec une sélection de disques attendus au tournant. Au programme cette semaine : le nouveau projet discographique de Billie Eilish Happier Than Ever,...
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C’est déjà la moitié de la période estivale, et le mois de juillet se clôture en apothéose avec une sélection de disques attendus au tournant. Au programme cette semaine : le nouveau projet discographique de Billie Eilish Happier Than Ever, le retour posthume de Prince avec Welcome 2 America, le deuxième essai de LUMP au format album, le grandiose jazz de Mocky et la nouvelle pépite de Mairo.
Happier Than Ever (Polydor/Universal) – Billie EilishC’est le disque d’une artiste qui sait le nombre de copistes torturé·e·s qu’elle a créé (Elia en France, Charles en Belgique), l’album d’une songwriter de talent qui sait mettre en mots la complexité de la pensée humaine. Avec, toujours, un vrai sens de la mélodie : il y a ces refrains qui donnent envie de redevenir adolescent·e et de se (re)faire briser le cœur, cette ouverture vers des sons plus ensoleillés (Billie Bossa Nova, très beau, très doux) et, plus fort encore, ce Oxytocin, où l’Américaine donne l’impression de s’abandonner à une dance music lugubre, contrariée par la nervosité le dégoût et les démons intérieurs.
Par Maxime Delcourt
>> Notre critique : Avec son nouvel album, Billie Eilish fait tout pour ne pas être l’icône d’une génération
Animal (Partisan Records/Chrysalis/PIAS) – LUMPÀ la fois accessible et cérébral, limpide malgré ses structures complexes, ce deuxième album suit les instincts de ces artistes dont les sonorités rappellent Bat for Lashes. L’un des morceaux s’intitule We Cannot Resist et effectivement, on a du mal à résister à ce songwriting d’une classe rare, tour à tour lumineux et menaçant, comme sur le sublime instrumental verglacé Hair on the Pillow. La voix de sirène de Laura Marling porte les 9 autres chansons, sur des textes inspirés par ses récentes études de psychanalyse. La paire d’as a encore frappé.
Par Noémie Lecoq
>> Notre critique : LUMP, toujours aussi brillant dans son nouvel album “Animal”
Overtones for the Omniverse (Heavy Sheet) – MockyContenant 8 morceaux, Overtones for the Omniverse démarre en beauté avec Ouvertures, instrumental zénithal qui évoque un Steve Reich converti au spiritual jazz : bienvenue dans les étoiles. Lui succèdent Bora!, irrésistible plage chaloupée (à la Señor Coconut) traversée de chœurs folâtres, et Stevie’s Room, entêtante pièce vaporeuse nimbée d’une mélancolie légère. Arrive ensuite Humans, merveilleuse ballade féerique sur laquelle Mocky exprime tout son talent de crooner. Ape-ifanys et Well Tempered Lament (appréciez les titres au passage) – deux instrumentaux planant entre jazz orchestral, exotica et musique de film – font la jonction avec la seconde chanson de l’album, Wishful Thinking, qui sonne comme du pur velours. Enfin, Désirée (Piano version), instrumental minimaliste et rêveur, apporte une conclusion idéale, tout en douceur.
Par Jérôme Provençal
>> Notre critique : “Overtones for the Omniverse”, l’invitation de Mocky à un doux voyage musical
Welcome 2 America (Legacy/Sony Music) – PrinceComme Johnny Cash ou Bruce Springsteen, Prince est de ces artistes qui illustrent le mieux la complexité morale américaine. Sur Welcome 2 America, enregistré en 2010 mais encore jamais publié jusqu’à cet été, le Kid de Minneapolis explore ce qu’il considère être une déliquescence culturelle, politique, sociale et musicale. Une ère, la nôtre, dans laquelle la hausse des impôts et l’enfermement des esprits créateurs annonceraient la fin d’une époque rêvée, la sienne. Tel est le propos du 1er single éponyme envoyé au front dès le mois d’avril, ironique au possible, où l’apparente décontraction sonore tranche avec la virulence de son texte. Ou celui du limpide Running Game (Son of a Slave Master), dénonçant les conséquences et l’héritage de l’esclavage dans une ballade funk aux accords majeurs et optimistes.
Par Brice Miclet
>> Notre critique : Enregistré il y a 11 ans, l’album posthume de Prince sonne toujours d’actualité
Rougemort (Colors Records) – MairoDerrière la Sainte Trinité formée par Di-Meh, Slimka et Makala (et son binôme Varnish La Piscine), le rap helvétique cache encore de nombreux trésors. Après l’électron libre Rounhaa, mais avant l’explosion programmée de Daejmiy, c’est au tour de Mairo de transformer l’essai avec Rougemort, un nouvel EP qui étale toute sa dextérité au micro. Après un passage remarqué (et remarquable d’incarnation) chez Colors, Mairo peut désormais déployer son univers charriant tout un imaginaire de rap old school et de mysticisme. Une nouvelle déflagration dans l’écosystème fertile du rap suisse.
Par Théo Dubreuil