Les amendements contre le voile pour les fillettes jugés irrecevables
POLITIQUE - Les amendements au projet de loi contre le séparatisme visant l’interdiction du port du voile pour les fillettes ont été jugés irrecevables par la commission spéciale, ont pris acte ce dimanche 17 janvier leurs auteurs, les députés...
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POLITIQUE - Les amendements au projet de loi contre le séparatisme visant l’interdiction du port du voile pour les fillettes ont été jugés irrecevables par la commission spéciale, ont pris acte ce dimanche 17 janvier leurs auteurs, les députés LREM Aurore Bergé et Jean-Baptiste Moreau.
Marqueur fort du quinquennat Macron, ce projet, qui touche à des sujets ultrasensibles et sur lequel plus de 1700 amendements ont été déposés, arrive lundi en commission à l’Assemblée, sur fond de lutte contre l’islamisme radical.
“Nous savions qu’il y avait un risque que nos amendements ne puissent être examinés. Ce sera le cas puisqu’ils ont été déclarés irrecevables par la commission spéciale car sans rapport direct légistique avec le projet de loi”, ont écrit les deux parlementaires dans un communiqué commun.
“Mais ce débat a existé avec légitimité dans l’opinion publique et nous sommes fiers de l’avoir porté. Nous continuerons à le faire tant il nous semble essentiel que la République soit partout et pour tous au rendez-vous”, ont-il ajouté.
Pas “le bon véhicule législatif”
Le président de la commission spéciale François de Rugy considère les amendements “irrecevables dans le projet de loi. Donc ces amendements ne figureront pas dans le projet de loi”, a confirmé sur LCI la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, estimant que “ce projet de loi n’est pas forcément le bon véhicule législatif”.
Néanmoins, elle a jugé que le sujet était “d’importance” et qu’il devrait ”à un moment être abordé”, louant la “cohérence” de l’engagement d’Aurore Bergé. “Ca fait longtemps qu’elle défend les droits des femmes et qu’elle lutte contre l’islamisme”, a-t-elle souligné.
Avec le rejet de ces amendements, “le gouvernement démontre, une fois encore, qu’au-delà des mots, il n’a aucune volonté de lutter contre le cancer islamiste. Quand cessera-t-il de faire semblant ?”, a aussitôt réagi sur Twitter la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen qui avait dit plus tôt sur BFMTV soutenir ces amendements.
En rejetant les amendements pour interdire le port du voile islamique chez les fillettes, le gouvernement démontre, une fois encore, qu’au-delà des mots, il n’a aucune volonté de lutter contre le cancer islamiste.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) January 17, 2021
Quand cessera-t-il de faire semblant ? MLP #PJLSeparatisme
Jugeant le texte du gouvernement “inefficace”, elle a par ailleurs affirmé qu’elle proposerait “un contre-projet”, un “projet de loi de lutte contre l’islamisme” afin de contrer “l’idéologie islamiste” qu’elle a qualifié de “totalitaire et meurtrière”.
“Le voile n’est pas qu’un simple signe religieux il est aussi une revendication politique et un symbole de soumission. En l’imposant aux enfants on les instrumentalise. Laissez les fillettes tranquilles!”, a renchéri le porte-parole du RN Sébastien Chenu.
Le #voile n’est pas qu’un simple signe religieux il est aussi une revendication politique et un symbole de soumission. En l’imposant aux enfants on les instrumentalise. Laissez les fillettes tranquilles ! #PJLSeparatismehttps://t.co/SeIQ4hifoF
— Sébastien Chenu (@sebchenu) January 17, 2021
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