Les baby-boomers n'ont pas (du tout) la même vie sentimentale que leurs parents

COUPLE - La génération du baby-boom a connu des histoires conjugales bien plus mouvementées que la précédente. Ruptures, divorces, remise en couple ont émaillé les vies de ceux qui ont atteint 50 ans au début du XXIe siècle. C’est le constat...

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Il y a 20 ans, les personnes qui atteignaient l’âge de 50 ans avaient connu pour la plupart une seule union.

COUPLE - La génération du baby-boom a connu des histoires conjugales bien plus mouvementées que la précédente. Ruptures, divorces, remise en couple ont émaillé les vies de ceux qui ont atteint 50 ans au début du XXIe siècle. 

C’est le constat dressé par Anne Solaz, directrice de recherche à l’Ined (Institut national d’études démographiques) dans une étude à paraître ce mercredi 10 février. Elle a rassemblé les données de plusieurs enquêtes sociologiques générationnelles, et a noté des disparités entre générations et entre hommes et femmes.

Des rebondissements

En effet, plus les personnes ont un âge avancé, plus leur parcours conjugal est simple, avec une union, rarement plus et peu ou pas de séparation. À l’inverse, les séniors plus jeunes (entre 50 et 70 ans aujourd’hui) connaissent des rebondissements importants. Et selon que vous êtes un homme ou une femme, la capacité à retrouver un conjoint n’est pas du tout la même. Sans surprise, mieux vaut être un homme fraîchement divorcé, plutôt qu’une veuve, si l’on souhaite se recaser.  

Quelle probabilité de former un couple après 50 ans?

Examinons plus en détail ces observations. “Il y a 20 ans, les personnes qui atteignaient l’âge de 50 ans avaient connu pour la plupart une seule union: partenaires au sein d’un couple marié avec enfants, les époux franchissaient unis le cap du cinquantième anniversaire de l’un d’eux”, peut-on lire dans le compte-rendu de l’étude.

Explosion du nombre de personnes jamais mariées

Aujourd’hui, l’état matrimonial des individus est plus diversifié. Ils ne sont plus que 57% des hommes comme des femmes à être mariés à la même personne alors qu’ils ont tous franchi la cinquantaine. On dénombre un peu plus de personnes divorcées mais surtout beaucoup plus de personnes jamais mariées (célibataires à l’état civil). C’est le cas de 30% des hommes et 25% des femmes pour la dernière génération observée, née en 1965.

Un tiers des hommes a connu une rupture

Ensuite, les hommes nés entre 1956 et 1964 sont plus d’un tiers à avoir connu une rupture de vie conjugale, alors qu’ils n’étaient que 4% pour ceux nés entre 1926 et 1935. L’évolution est comparable pour les femmes.

L’enquête débute lors de l’année 2005. Il en ressort qu’à cette époque, 29% des cinquantenaires interrogés pensaient probablement ou certainement reformer une union dans les 3 ans, contre 8% des sexagénaires et seulement 3% des
septuagénaires.

Ces intentions sont nettement plus fortes pour les hommes: 37% d’entre eux entre 50 et 59 ans déclarent avoir l’intention de former une nouvelle union contre 24% des femmes aux mêmes âges. Entre 70 et 79 ans, ils sont encore 10% à concrétiser un avenir à deux, contre seulement 1% des femmes. 

Evolution du taux de divorce selon l'âge.

Les hommes se recasent plus facilement

En cas de décès du ou de la compagne, les femmes ne sont que 9% à désirer reformer une union dans les années à venir, tandis que les hommes sont deux fois plus nombreux (18%).

“Les hommes reforment plus fréquemment un couple à tous les âges que les femmes, précise l’étude. Ces écarts sexués se creusent avec l’avancée en âge: ils ont un quart de chances de plus à 50 ans, trois fois plus de chances à 73 ans, quatre fois plus à 86 ans”.

Quelles intentions?

Cependant, il est difficile d’interpréter ces différences d’intentions. La directrice de recherche s’interroge. S’agit-il d’une volonté de la part des femmes de ne plus être dans un couple classique? Choisissent-elles une relation conjugale qui préserve leur autonomie, sans partage du toit, par exemple? 

Quoi qu’il en soit, “en 1996, les divorces impliquant un homme de plus de 50 ans représentaient 17% de l’ensemble des divorces, en 2016 ils en représentent 38%. Pour les femmes, ces divorces représentaient 11% du total des divorces en 1996 et 29% vingt ans plus tard”.

Le paysage sociologique est en mouvement perpétuel.

À voir également sur Le HuffPost: Sur Tik Tok, la vidéo de ce couple dansant sur “Hit the road Jack” est parfaite pour débuter 2021.