Les César, son prochain film, sa conception du cinéma : entretien avec Emmanuel Mouret
Pouvez-vous me raconter comment vous avez vécu la sortie de Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait ? L’avez-vous appréhendée différemment par rapport à vos autres films, vu le contexte pandémique ? Emmanuel Mouret - Tout était différent...
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Pouvez-vous me raconter comment vous avez vécu la sortie de Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait ? L’avez-vous appréhendée différemment par rapport à vos autres films, vu le contexte pandémique ?
Emmanuel Mouret - Tout était différent évidemment. Le film est sorti le 16 septembre, et dès mi-août on parlait d’un regain de contaminations, avec des mesures sanitaires plus drastiques. Donc on était dans un grand état de fébrilité. Fin août, il y a eu le festival d’Angoulême, où nous étions projetés un des premiers jours, et les salles n’étaient pas pleines, puisque les jauges étaient limitées à 50%. Donc on n’était pas du tout dans un climat de légèreté. On se demandait si c’était une bonne date, on s’est posés la question de le sortir plus tard, et on s’est quand même dit qu’il fallait jouer le jeu, ne serait-ce que par solidarité pour les salles.
Est-ce que vous vous êtes senti apprécié d’une manière nouvelle, plus forte, de la part de la presse ?
J’ai conscience que mes films, jusqu’à celui-là, pouvaient être parfois clivants. Là, c’est vrai, j’ai nettement ressenti qu’il y avait un accueil plus unanimement chaleureux.
Pouvez-vous l’expliquer ?
Je ne peux pas véritablement, et ce n’est pas mon rôle.
A l’écriture, au tournage, est-ce que vous avez eu l’impression d’imprimer à votre registre habituel une modulation particulière ?
Pas du tout. Quand on tourne un film, on ne sait pas encore à quoi il va ressembler. Me concernant, les films apparaissent au montage. On peut être content de ce qu’on tourne, on peut être content de morceaux, mais on n’a jamais une idée de l’ensemble. Mon monteur, qui regardait les rushes, me disait justement qu’il était très difficile d’avoir un sentiment général. Je crois que personne ne sait à l’avance, c’est pour ça que le cinéma est un drôle de métier. Quand j’étais un jeune réalisateur, j’avais envie de faire des films pour qu’ils ressemblent à quelque chose, aujourd’hui je fais des films pour voir à quoi ils vont ressembler.
C’est d’ailleurs amusant car sur le papier, Les choses qu’on dit est un de vos films les plus libertins, les plus généreux en tromperies, en renversements, avec quelque chose de léger dans la trame ; et en même temps le sentiment qu'il produit est qu'il est l'un des plus singulièrement graves et tragiques.