Les consignes de Blanquer pour interdire l'écriture inclusive à l'école
ÉDUCATION - Jean-Michel Blanquer a mis “les points sur les i” en les interdisant ailleurs. Le ministre de l’Éducation nationale a tranché mercredi 5 mai sur l’interdiction de l’écriture inclusive à l’école, et plus précisément celle du “point...
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ÉDUCATION - Jean-Michel Blanquer a mis “les points sur les i” en les interdisant ailleurs. Le ministre de l’Éducation nationale a tranché mercredi 5 mai sur l’interdiction de l’écriture inclusive à l’école, et plus précisément celle du “point médian” qui permet de mentionner en même temps le masculin et le féminin des termes.
La question de l’enseignement de et avec l’écriture inclusive fait l’objet depuis plusieurs semaines de vifs débats entre les élus. Le gouvernement, et plus précisément les ministres en charge de l’Éducation Jean-Michel Blanquer et sa secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire, y est opposé, tandis que la gauche et les écologistes y sont favorables.
Après une proposition de loi (LREM) contre déposée à l’Assemblée, le sujet est arrivé ce jeudi au Sénat, lors d’un débat où Nathalie Elimas a dénoncé un “danger pour notre école et notre langue”, voire pour la République. Dans le JDD quelques jours plus tôt, Jean-Michel Blanquer avait lui pris position contre “des points au milieu des mots (qui sont) un barrage à la transmission de notre langue pour tous”.
C’est donc sans grande surprise que décision a été prise, par le biais d’une circulaire publiée au Bulletin officiel le 5 mai, d’interdire la pratique du point médian en particulier.
“Dans le cadre de l’enseignement, la conformité aux règles grammaticales et syntaxiques est de rigueur. (...) Il convient de proscrire le recours à l’écriture dite ‘inclusive’, qui utilise notamment le point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot employé au masculin lorsque celui-ci est utilisé dans un sens générique”, peut-on lire dans le texte signé par Jean-Michel Blanquer.
L’écriture inclusive un “obstacle” pour certains
Pour justifier sa décision, le ministre évoque les difficultés que poserait la pratique du point médian pour enseigner et appliquer “les règles d’accords usuels” ainsi que “l’obstacle à la lecture” - y compris à voix haute - et à “la compréhension de l’écrit” qui viendraient s’ajouter.
Et de souligner que “contrairement à ce que pourrait suggérer l’adjectif ‘inclusive’, une telle écriture constitue un obstacle pour l’accès à la langue d’enfants confrontés à certains handicaps ou troubles des apprentissages.”
Tout en qualifiant “d’écueils artificiels” les pratiques de l’écriture inclusive, le ministre de l’Éducation nationale a cependant insisté sur la nécessaire féminisation des métiers et des fonctions, dont “l’usage doit être recherché”. “L’apprentissage et la maîtrise de la langue française, au cœur des missions de l’École, contribuent en effet à lutter contre les stéréotypes et garantissent l’égalité des chances de tous les élèves”, fait valoir Jean-Michel Blanquer dans la circulaire.
Au Sénat ce jeudi, l’ex-ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol avait comparé la “résistance” contre l’écriture inclusive à celle contre le mariage pour tous, la PMA pour toutes ou l’allongement de l’IVG. “La langue évolue parce que la société évolue”, avait-elle défendu. Un argument à l’opposé de la ligne de l’Académie française, qui mettait en garde contre une “réforme immédiate et totalisante de la graphie” qui “violenterait les rythmes d’évolution du langage selon une injonction brutale, arbitraire et non concertée.”
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