Les discriminations visant les LGBT+ dénoncées par 17 dirigeants de l'UE (sans citer la Hongrie)
HOMOPHOBIE - Un message subliminal mais ferme. Jeudi 24 juin, avant un sommet des Vingt-Sept à Bruxelles, la loi hongroise jugée par une majorité des pays de l’UE comme discriminatoire envers les personnes LGBT+ a continué d’être la cible de...
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HOMOPHOBIE - Un message subliminal mais ferme. Jeudi 24 juin, avant un sommet des Vingt-Sept à Bruxelles, la loi hongroise jugée par une majorité des pays de l’UE comme discriminatoire envers les personnes LGBT+ a continué d’être la cible de critiques.
Le ton ne cesse de monter depuis l’adoption par le Parlement hongrois, le 15 juin, d’une loi interdisant la “représentation” de l’homosexualité et de la transsexualité dans l’espace public. “Une honte”, a notamment qualifié mercredi Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Mardi, la polémique avait gagné le terrain sportif, avec le refus, très décrié, de l’UEFA d’autoriser l’illumination du stade de Munich aux couleurs de l’arc-en-ciel pour le match de l’Euro Allemagne-Hongrie.
Cette fois-ci, la législation controversée a conduit 17 pays membres, dont la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, à interpeller dans une lettre commune les chefs de l’UE et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres (invité au sommet) sur la nécessité de faire respecter les valeurs européennes.
Le respect et la tolérance sont au cœur du projet européen. Nous devons continuer à lutter contre les discriminations envers la communauté LGBTI, en réaffirmant notre défense de leurs droits fondamentaux. pic.twitter.com/UmcbswW8Y0
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 24, 2021
Sans mentionner la Hongrie, la lettre déplore des “menaces contre les droits fondamentaux et en particulier le principe de non-discrimination en raison de l’orientation sexuelle”. “Nous devons continuer à lutter contre les discriminations envers la communauté LGBTI (...). Le respect et la tolérance sont au cœur du projet européen”, poursuit le texte rendu public sur les réseaux sociaux par Emmanuel Macron.
Selon des diplomates, le sujet devrait figurer en bonne place au dîner, jeudi soir, entre les chefs d’État et de gouvernement. Un repas qui promettait déjà d’aborder des sujets épineux, comme les relations de l’UE avec la Russie, qui n’ont cessé de se détériorer depuis l’annexion de la Crimée et le début du conflit en Ukraine en 2014.
Films et livres interdits ?
En Hongrie, cette loi pourrait avoir des conséquences concrètes pour les minorités sexuelles. Lundi, une chaîne de télévision commerciale, RTL Klub Hungary, a déclaré que si la loi était adoptée, des films comme “Bridget Jones”, “Harry Potter” ou “Billy Eliot”, dans lesquels l’homosexualité est évoquée, devraient être interdits aux mineurs.
Les programmes éducatifs ou les publicités, comme celle de Coca-Cola représentant un couple d’hommes qui avait suscité en 2019 des appels au boycott, ne seraient plus autorisés, d’après le document de 11 pages consulté par l’AFP. Il en sera de même pour des livres, tels que le recueil de contes et légendes dédramatisant l’homosexualité, qui s’était attiré les foudres du pouvoir nationaliste de Viktor Orban à l’automne 2020.
Les amendements en question s’inscrivent dans le cadre d’un arsenal de mesures de protection des mineurs, visant à lutter contre la pédophilie. Un amalgame dénoncé par le site internet indépendant Telex. Parmi celles-ci figure la création d’une base de données des personnes condamnées accessible au public, ou encore leur bannissement de certaines professions.
À voir également sur Le HuffPost : La Hongrie adopte sa loi controversée interdisant la “promotion” de l’homosexualité