Les étoiles s'alignent pour l'astrologie et ça dit beaucoup de notre époque
ASTROLOGIE - Ils ont des centaines de milliers d’abonnés, sont sollicités par de grandes maisons d’édition… Ces comptes sur les réseaux sociaux ne parlent ni de mode ni de beauté, ils se sont spécialisés dans l’astrologie. Sur Instagram, ils...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
ASTROLOGIE - Ils ont des centaines de milliers d’abonnés, sont sollicités par de grandes maisons d’édition… Ces comptes sur les réseaux sociaux ne parlent ni de mode ni de beauté, ils se sont spécialisés dans l’astrologie. Sur Instagram, ils s’appellent Astrotruc, Astro.lya, Invente ton ciel ou encore Sophie Keller. Sur YouTube, Emma Bossé et Shera Kerienski font le même travail.
Depuis le début de l’année 2020, ces comptes enregistrent une hausse constante de leurs abonnés, selon le site Socialblade. En moyenne sur Instagram, plus de 10.000 personnes supplémentaires, voire plus, les suivent chaque mois. “J’ai lancé mon compte Instagram par passion et j’ai vu des dizaines de milliers de personnes venir sur ma page, partager mes contenus, venir me parler. En quatre-cinq mois, j’ai eu une grande communauté. J’ai eu très vite 100.000 abonnés”, précise au HuffPost LIFE Shana Lyès, astrologue et fondatrice du compte Instagram Astrolya, qui vient de publier le livre “Astrolove” aux éditions Harlequin. Elle a lancé son profil en septembre 2019 et a atteint les 100.000 personnes en moins de 6 mois.
Un intérêt grandissant des jeunes pour l’astrologie
Pourquoi nous intéressons-nous davantage à l’astrologie? Pour Sophie Hérolt Petitpas, journaliste, autrice et astrologue depuis vingt ans, cet intérêt pour l’univers ésotérique n’a rien de bien étonnant. “Pour moi, ça s’inscrit dans ce retour d’un certain féminisme très lié à la terre que l’on peut appeler l’écoféminisme qui remet beaucoup sur le devant de la scène les pratiques naturelles comme l’herboristerie, les pierres et l’astrologie”, précise-t-elle au HuffPost LIFE. L’offre sur ces sujets-là s’est enrichie avec notamment le succès de livres comme “Sorcières: La puissance invaincue des femmes” de Mona Chollet.
Avec la crise sanitaire, l’engouement pour cet univers s’est accéléré. “Régulièrement, quand nos sociétés sont traversées par des doutes, par de grands changements comme c’est actuellement le cas, toutes ces disciplines un peu ésotériques reviennent sur le devant de la scène parce que l’on se rend compte que l’on a peut-être besoin d’un regard un peu différent, un peu décalé, un peu plus ouvert sur l’imaginaire, sur l’âme pour trouver des réponses”, explique Sophie Hérolt Petitpas.
Cependant, pour Romy Sauvayre, sociologue des croyances à l’université de Clermont Auvergne et au CNRS, le lien entre le confinement et l’intérêt grandissant pour l’astrologie n’est pas vérifié. “Le lien avec le confinement est sporadique”, nous confie-t-elle, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Un seul rapprochement peut être fait avec la situation actuelle, “c’est lorsque, pour une personne, l’astrologie permet de réduire une incertitude face à l’avenir. En ce moment, nous sommes dans une période très incertaine avec la crise sanitaire.”
Ce sont les plus jeunes qui s’y intéressent davantage. Selon une étude YouGov pour Femina publiée en août 2020, un jeune sur deux a expliqué croire en l’astrologie. Rien d’étonnant pour Sophie Hérolt Petitpas puisque cette génération est “en quête de sens” et sait “qu’elle va être confrontée à de gros défis”.
Des contenus parfaits pour moderniser la thématique
L’astrologie est considérée comme un outil de développement personnel. Sur les réseaux sociaux, les comptes les plus populaires dépoussièrent cette thématique en vulgarisant avec des mèmes ou en choisissant l’humour pour faire passer les messages. Les publications sont pensées pour un public jeune et connecté: il y a de la couleur, les illustrations parlent à tout le monde et les explications se comprennent facilement et rapidement.
“J’ai vraiment pensé à une image de marque avec une identité de marque. Je voulais vraiment que les personnes qui arrivent dans l’univers d’Astrolya soient transportées. J’ai pensé à un code couleur, à une manière de m’adresser aux personnes qui allaient lire les publications quotidiennes”, nous confie Shana Lyès. Ses posts ont pour objectif de capter l’attention des internautes en piquant leur curiosité.
Les contenus plaisent et se partagent aisément entre amis. Shana Lyès est confiante, cet engouement ne risque pas de s’essouffler.
À voir également sur Le HuffPost: En plein coronavirus, on a tous envie de s’enfermer dans les bulles de cette artiste