Les femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles cessent la grève

SOCIAL - Elles ont obtenu gain de cause. Les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles vont cesser leur mouvement qui durait depuis près de 22 mois, dont huit de grève et 14 d’activité partielle, comment le rapportent ce dimanche 23 mai...

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Les femmes de chambre de l'Ibis Batignolles manifestent le 17 octobre 2019 devant le siège d'Accor

SOCIAL - Elles ont obtenu gain de cause. Les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles vont cesser leur mouvement qui durait depuis près de 22 mois, dont huit de grève et 14 d’activité partielle, comment le rapportent ce dimanche 23 mai plusieurs médias dont Le Monde et Le Parisien.

En juillet 2019, 34 femmes de chambres sur les 40 que compte l’hôtel étaient entrées en grève, au mois de décembre suivant 20 avaient saisi les Prud’hommes. Employées par la société STN, elles demandaient la “reconnaissance de l’existence d’un contrat de travail” entre elles et l’hôtel, ainsi qu’entre elles et le groupe Accor, propriétaire de la chaîne Ibis. Elles déploraient notamment que leur contrat soient établis à la tâche. “Nous avions des contrats de cinq ou six heures par jour, qui correspondaient à 19 ou 21 chambres à nettoyer mais quand nous arrivions le matin, on nous en donnait quarante. Il fallait les faire, sans être payées des heures supplémentaires”, détaille dans le Parisien Sylvie Kamissa, gréviste.

L’Ibis Batignolles, le deuxième plus grand hôtel Ibis de France avec plus de 700 chambres, était devenu par cette lutte le symbole des conditions de travail dégradées des femmes de chambre.

Comme le détaille Le Monde, un protocole d’accord devrait être signé dès demain entre la CGT des hôtels de prestige et économiques (CGT-HPE), Accor, et STN. Ce dernier comprend des revalorisations salariales, l’augmentation des qualifications, une prime de paniers repas, mais aussi entre autres un renforcement des équipes. Par ailleurs, 12 salariés, dont le contrat avait soit été rompu “illégalement”, ou qui avaient été mutés sous couvert de  “restrictions médicales”, pendant le mouvement de grève sont réintégrés. 

“Nos contrats ont une clause de mobilité, qui peut être actionnée en cas de baisse d’activité à l’Ibis. Mais à l’hôtel, elle était utilisée dès qu’on avait une restriction médicale, ce qui est illégal, au lieu de placer la salariée sur un poste adapté. C’était comme une punition”, détaille au Monde Sylvie Kamissa. Le groupe Accor a confirmé au Parisien la signature mardi de l’accord. 

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