Les fous furieux de Structures foutent le feu au 106

Entre les briques rouges et la grisaille amiénoise, Structures dégoupille une grenade et déclenche sa rough wave, cette déferlante brute qu’aucune digue ne pourrait arrêter. Dans les faubourgs du post-punk, cet engin explosif décoche riffs...

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Entre les briques rouges et la grisaille amiénoise, Structures dégoupille une grenade et déclenche sa rough wave, cette déferlante brute qu’aucune digue ne pourrait arrêter. Dans les faubourgs du post-punk, cet engin explosif décoche riffs acérés et rythme effréné pour faire de cette nouvelle vague rude sa marque de fabrique. Ponctué par un Satellite accrocheur ou l’excellent Embassy, Long Life, leur premier ep paru il y a trois ans, prend l’allure d’un exutoire. Un moyen de faire fondre ces morceaux de vie branlants pour les ressouder. 

Comme l’émission du 106 a le flair, l’équipe a invité les gars solides de Structures pour embraser ce dix-septième épisode. Lancée en octobre dernier par la célèbre salle de concerts rouennaise, Lomax Experience laboure le sol fertile de la Normandie en invitant sur son plateau des artistes locaux le temps d’un live filmé, sans public, et d’une interview. Les shows sont diffusés chaque mardi soir sur la chaîne YouTube du 106 ainsi que sur leur page Facebook.

Un album retenu en otage

En plus de la période pandémique qui leur semble peu propice à concocter de nouveaux titres, ces sales gosses attachants sont dans l’incapacité de sortir How Does It Feel?, leur premier long format signé chez Deaf Rock Records, le label strasbourgeois dont le patron a été évincé suite à des accusations de violences sexuelles. Après ces révélations parues sur Mediapart en décembre dernier, Structures a quitté cette maison qui l’hébergeait. “Notre album est retenu en otage et on a même pensé à ne pas le sortir, d’où l’attente. On en a marre des avocats”, nous confie Marvin Borges-Soares, le bassiste du groupe.

Pour patienter sagement, il suffit de (ré)écouter Sorry, I Know It’s Too Late But…, le premier extrait de l’album à venir et (re)mater Robbery, leur dernier clip en date réalisé par Julien Peultier de Last Train. Les cascades de riffs et la basse grondante sur ce refrain clamant “I know we’re all infected” forment une bonne artère où déverser la morosité ambiante. Foncez !

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