Les Inrocks Festival jour 1 : La Femme fout un sacré bordel

Après le retour des festivals amorcé sous le soleil radieux de mai à Villette Sonique, Les Inrocks Festival rouvrait, ce jeudi 10 juin, la scène mythique de L’Olympia pour le 1er festival d’intérieur de l’année. Entre public débout, comédie...

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Après le retour des festivals amorcé sous le soleil radieux de mai à Villette Sonique, Les Inrocks Festival rouvrait, ce jeudi 10 juin, la scène mythique de L’Olympia pour le 1er festival d’intérieur de l’année. Entre public débout, comédie musicale et saillies punk, Catastrophe, Altın Gün et La Femme ont fait honneur à ce retour salvateur de la musique live.

Catastrophe rejoue West Side Story

Si la musique de Catastrophe s’est toujours imprégnée d’une certaine théâtralité, on n’avait pas anticipé que l’hydre à 6 têtes (et 2 danseur·euses) du label Tricatel allait proposer 40 minutes d’authentique comédie musicale partagée entre le prosaïsme de nos vies confinées mais aussi – et surtout – le retour de la danse et de l’émotion collective.

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Visiblement très émues au moment de clôturer leur prestation, Blandine Rinkel – armée d’un micro-casque tendance chanteur·euse des années 90 ou TEDx talks, c’est selon – et sa bande auront livré une parfaite illustration de leur musique qui culminera sur la très classe invitation de Bertrand Burgalat, le boss de Tricatel, pour jouer son nouveau single : L’Homme Idéal. Mais avant de nous quitter sur Danse tes morts 1&2 et Encore où chacun des membres poussera la chansonnette, Catastrophe obtiendra un lever général du public, actant pour de bon et pour le reste de la soirée, le retour des concerts debout.

Altın Gün rejoint la transe

Alors que la plupart des festivals concentrent leurs efforts sur des artistes français, en réaction aux mesures sanitaires encore très strictes, Les Inrocks Festival avait la chance d’accueillir le plus turc des groupes néerlandais : Altın Gün. Devant un public chauffé à blanc par la prestation enthousiasmante de la bande de Tricatel et libéré par l’autorisation de se tenir debout, Altın Gün a amené le public à une transe que la plupart d’entre nous avait oublié depuis plus d’un an.

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Durant 50 minutes, la formation emmenée par la chanteuse Merve Daşdemir et le chanteur Erdinç Ecevit Yıldız a égrené les tubes de sa discographie qui compte désormais trois albums. A la faveur de riffs de synthétiseurs ou de bağlama (instrument traditionnel grec) insidieux et absolument sidérants, le sextet aura admirablement préparé la scène de L’Olympia à la déflagration qui suivra.

La Femme fout le bordel

C’était l’attraction de la soirée, le grand 8 azimuté qui promettait le quasi-retour du pogo et du monde d’avant : La Femme s’est emparée de la scène de L’Olympia pour 1h10 de concert dantesque. Si, manque de temps et couvre-feu oblige, la bande de Marlon et Sacha n’aura pas pu faire résonner leur obsédant La Femme Ressort dans les travées de la salle, elle aura passé en revue les plus grands titres de leur discographie. Débuté sur un imparable enchaînement Nouvelles-Orléans Cool Colorado, Où Va Le Monde, Pasadena, oscillant entre le stoïcisme de Sacha et la furie de Marlon, le concert des auteurs de Psycho Tropical Berlin tiendra toutes ses promesses.

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Juste après un It’s Time To Wake Up (2033) obsédant, il était temps de rendre honneur aux hymnes d’hier et d’aujourd’hui avec le diptyque : Foutre le bordel, extrait du dernier album Paradigmes, et Sur La Planche, 1er tube de la troupe. Éructée avec les membres de Murman Tsuladze qui s’inviteront sur scène, Foutre le bordel, qui résonnait lui pour la 1ère fois en concert, sonnait comme le parfait exorcisme d’une époque. Alors après ces saillies électro-punk dont La Femme a le secret, il fallait bien calmer le jeu avec Le vide est ton nouveau prénom, avant le grand final sur deux morceaux fleuves : le post-apocalyptique Nous Étions Deux et Vagues. Une dernière occasion pour Marlon de jouer du synthétiseur avec les dents, une dernière occasion pour le public de capturer ce qui lui avait été volé pendant une longue année.