Les Inrocks Festival jour 2 : La musique est de retour avec Gonzales !

“Music is back !” A la faveur d’un concert homérique signé Gonzales, ce slogan qui donne son titre à un nouveau morceau du pianiste canadien aura été le leitmotiv des festivités des Inrocks Festival. Emmené aussi par Bonnie Banane et Yelle,...

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“Music is back !” A la faveur d’un concert homérique signé Gonzales, ce slogan qui donne son titre à un nouveau morceau du pianiste canadien aura été le leitmotiv des festivités des Inrocks Festival. Emmené aussi par Bonnie Banane et Yelle, la soirée de clôture du festival des Inrockuptibles a fait honneur au retour inespéré de la musique live.

Bonnie Banane et le music-hall

Avec la difficile tâche d’ouvrir la soirée devant un public encore vissé à son siège, Bonnie Banane a livré une prestation aussi réjouissante qu’incarnée. Seule en scène avec pour seule scénographie quelques éclairages et un pied de micro flexible et définitivement DIY, Bonnie a donné corps à ses tubes aussi cartoonesques (Béguin, La Lune & Le Soleil) que fondamentalement r’n’b (Deuil, Leonardo).

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En tant que digne héritière de la chanson française azimutée à la Brigitte Fontaine – à qui elle a rendu un fervent hommage en reprenant a cappella J’ai 26 ans –, la chanteuse a exercé son potentiel de fascination sur un public chauffé à blanc. Entre poses nonchalantes mais élaborées, regards complices échangés avec le 1er rang et une théâtralité à toute épreuve, Bonnie Banane s’est emparée de la scène comme une artiste de music-hall. Un véritable numéro musical alien et ponctué de traits d’esprits qui se prêtait tout particulièrement à la reprise des festivals en intérieur.

Gonzales et le piano-bar

“C’est un fucking plaisir”, éructe Gonzales après avoir hypnotisé la salle pendant 35 minutes seul sur son piano. Fidèle à sa réputation de virtuose et d’entertainer, le pianiste star a livré une prestation de haute volée sur la scène de l’Olympia. Avec son ouverture en forme de best of de ses trois Solo Piano, dont les mélodies résonnent de manière aussi prosaïque que sacré – qui sonnent aussi familières qu’un air de musique classique ou un jingle RATP –, Gonzales a acquis à sa cause un public transcendé par la maestria du pianiste.

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Dans une sorte d’hommage définitif à la musique dans son ensemble et aux allures de medley (Knight Moves, Advantage Points en plein demi-finale stratosphérique à Roland-Garros, une boutade sur Lac des cygnes, une reprise électronique “dégueulasse” à l’iPad du Cut Dick de Mr. Oizo), Gonzo et ses musicien.nes ont éclaboussé de leur talent un public charmé qui n’en demandait sûrement pas tant. Et pour boucler comme il se doit se passage en revue de ses multiples albums, Gonzales a livré un inédit sidérant et au titre plus qu’approprié pour l’époque : Music Is Back, point d’orgue d’une soirée fantastique. Un fucking triomphe.

Yelle et le dancefloor

Après les prestations incarnées mi-virtuoses, mi-fendardes de Gonzales et Bonnie Banane, il fallait bien le rouleau-compresseur pop de Yelle pour parachever une soirée idyllique. Avec une setlist idéale qui parcourait sa formidable discographie (de Pop Up à L’Ere du Verseau en passant par Safari Disco Club et Complètement fou, l’artiste de Saint-Brieuc a enchaîné les tubes au rythme martial de ses deux batteurs.

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Des productions élastiques de Ba$$in ou Complètement fou à la mélancolie de Florence en Italie ou Vue d’en face, Yelle a offert un véritable rollercoaster émotionnel inlassablement ponctué de morceaux de bravoure percussifs. Effeuillant sa tenue – mention spéciale à ce masque d’escrime scintillant façon Kanye West période Yeezus – à mesure qu’elle égrainait les hits, Yelle aura charmé un public désireux d’un grand final pop à l’heure du couvre-feu. Avec Je t’aime encore, Nuit de Baise, Noir et le décisif Un million, le feu d’artifices que promettait la performance de Yelle a bel et bien eu lieu dans des travées de l’Olympia aux allures de pistes de danse. “Music is back” !