Les limites du pass sanitaire illustrées par ce cluster dans une discothèque
CORONAVIRUS - Fièvre du samedi soir aux Pays-Bas: 165 noctambules ont été testés positifs au Covid-19 après avoir foulé le dancefloor d’une boîte de nuit à Enschede, dans l’est du pays, rapporte le site Hart Van Nederland, en se basant sur...
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CORONAVIRUS - Fièvre du samedi soir aux Pays-Bas: 165 noctambules ont été testés positifs au Covid-19 après avoir foulé le dancefloor d’une boîte de nuit à Enschede, dans l’est du pays, rapporte le site Hart Van Nederland, en se basant sur des déclarations des services de santé locales.
La soirée était pourtant select: en plus d’une tenue correcte, les 600 fêtards accueillis dans la nuit du 3 au 4 juillet ont dû présenter un test PCR négatif pour pouvoir accéder au club, principale condition du pass sanitaire hollandais qui a permis, le 26 juin, la réouverture des discothèques.
Cet incident rappelle la fragilité des mesures sanitaires en vigueur pour réduire les contaminations lors d’événements culturels et sportifs. Si rien n’indique pour l’instant que les contaminations se sont toutes faites précisément lors de la soirée, le bilan interpelle. Comment quasiment un tiers des danseurs ont peu ressortir positif de cette virée en boite, alors qu’ils ont présenté un test négatif au moment de s’engouffrer sous les spotlights?
Le test PCR n’offre pas toutes les garanties
Pour faire réagir le PCR ou rendre une personne contagieuse, il faut environ une semaine d’incubation. “Il est inutile de faire [les tests PCR] avant, car s’il est réalisé trop tôt [le test] peut être négatif même si je suis infecté”, précise Santé Publique France, dans un guide pratique à destination des cas contacts.
Ainsi, les tests PCR effectués dans le cadre du pass sanitaire permettent de filtrer les malades testés après leur incubation. Mais il est possible que parmi les 600 danseurs, certains aient été testés un peu trop tôt après leur infection, donnant un résultat négatif qui s’avère pourtant positif les jours d’après. Ce serait la même chose avec un test réalisé à l’entrée de la boîte de nuit comme certains établissements envisagent de le faire pour la réouverture des discothèques en France.
Une autre piste a été évoquée dans la presse néerlandaise et belge: certains certificats de dépistage auraient été délivrés par erreur selon le témoignage d’un fêtard. D’autres pourraient provenir d’entreprises de recel, ce qui aurait également fait grimper le bilan sanitaire.
À ce stade, aucun décompte précis sur l’étendue de cette pratique ne permet d’affirmer ou d’infirmer l’hypothèse de la fraude. Si depuis quelques semaines, des comptes anonymes sur les réseaux sociaux français promettent des “QR codes valides” contre de l’argent, fausser un QR est quasiment impossible, puisqu’il est nominatif et unique. Encore faut-il qu’une pièce d’identité soit réclamée à l’entrée.
Le pass sanitaire filtre, le vaccin protège
Période d’incubation, fraude, erreurs, cet incident aux Pays-Bas interpelle sur la sécurité que peut réellement procurer le pass sanitaire, lors de rassemblements à risques, sans masque, en intérieur, et sans gestes barrières. Deux soirées tests devaient se tenir à Paris le 26 juin pour mesurer le nombre d’infections potentielles. Faute d’avoir réussi à réunir assez de monde, les organisateurs ont dû repousser.
Elles n’interviendront pas avant la réouverture des discothèques prévues le 9 juillet.
À la différence du système du “test à l’entrée” hollandais, notre pass sanitaire hexagonal inclut également les personnes complètement vaccinées. Ce sont elles qui ont le moins de chance d’attraper, et donc de transmettre le virus. Ce sont également ces personnes chez qui le Covid-19 risque de faire le moins de dégâts. Une illustration de plus que face au Covid-19, la vaccination est la meilleure des protections.
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