Les rappeurs et … Dieu !
Aux États-Unis comme en France, les rappeurs montrent leur ferveur religieuses avec plus ou moins d’insistance. Le rappeur égomaniaque Kanye West au bord du délire religieux avait même invité Jesus (un sosie) à se produire sur la scène de son...
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Aux États-Unis comme en France, les rappeurs montrent leur ferveur religieuses avec plus ou moins d’insistance. Le rappeur égomaniaque Kanye West au bord du délire religieux avait même invité Jesus (un sosie) à se produire sur la scène de son Yeezus Tour. Il a provoqué une polémique générale aussi bien chez les athées que chez les croyants. Il n’y a pas que le fond qui peut tirer sur la religion.
Beaucoup de rappeurs aux États-Unis comme Kendrick Lamar sur plusieurs morceaux, Chance The Rapper sur son « Color Book« , et bien sûr Kanye West utilisent une base gospel pour certains de leur chanson. Par ailleurs le gospel est lié à la culture afro-américaine et à au culte protestant.
En France les choses sont beaucoup plus alambiqués. En dehors des références exotiques à Dieu dans les années 90′, c’est Kery James qui le premier affiche son obédience pour la religion musulmane dans dans l’album « Et si c’était à refaire« . Avant lui, NAP, le groupe strasbourgeois me en lumière une petite rhétorique religieuse en retranscrivant l’apocalypse dans le titre « la Fin du Monde« .
Kery James ne prêche pas ouvertement la bonne parole « religieuse« , il prend soin dans son rap en revanche de défendre des valeurs universelles et sociales comme dans « L’argent possède ce A d’avilissant » ou « Deux Issues » qui poussent les jeunes à quitter la criminalité. Même dans ces albums suivants le discours du rappeur est plus proche de celui de certains groupes de pacification de la guerre entre gangs aux USA comme la Nation Of Islam de Farrakan que celle d’un pasteur. Dans des titres comme « L’impasse » ou « Constat Amer« , le rappeur endosse plus le rôle de rebelle que de « prêcheur » L’héritage de la laïcité en France explique cette différence par rapport aux USA. D’autres artistes comme Youssoupha affiche quelques fois leur rapport à Dieu : « Cousine, tu sais qu’être humble, c’est déjà croire en Dieu ».
C’est surtout Médine qui se présente comme un « musulman » de gauche qui cristallise l’ensemble des angoisses des auditeurs trop éloignés du rap. Si il faisait déjà scandale lorsqu’il commence la saga des « Enfants du Destin », Médine devient la cible de la fachosphère avec le titre « Don’t Laïk« . Certaines associations l’empêchent même de se produire au Bataclan faisant un amalgame courant entre terrorisme et musulman. Médine et sa barbe redressée c’est l’image d’une France que l’autre France ne veut pas voir.
En dehors de tout ça, beaucoup de gangsta rappeur font souvent référence à Dieu un peu comme les footballeurs qui font le signe de croix avant de rentrer sur un terrain de football. Mais il n’y a que les rappeurs conscients qui adoptent les valeurs de la religion.
Dernièrement, un rappeur chrétien et conscient est apparu dans le paysage rap. Il s’agit de Benash. Le gangsta rappeur a fait sa rédemption il y a quelques semaines. Lui qui appartenait au 40 000 Gang est désormais fier de diffuser la parole évangélique dans ses morceaux et ce n’est pas le seul. Toute une génération d’artiste chrétien comme le jeune David Okit sont désormais là pour prêcher la bonne parole.
L’article Les rappeurs et … Dieu ! via @ Urban Tracks.