Les stations de ski vont-elles rouvrir en février? Rien n'est moins sûr
MONTAGNE - Le spectre d’une saison blanche se profile pour les stations de ski. Le gouvernement doit statuer ce mercredi 20 janvier en conseil de défense sur la possible ouverture des remontées mécaniques début février. Mais plusieurs médias...
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MONTAGNE - Le spectre d’une saison blanche se profile pour les stations de ski. Le gouvernement doit statuer ce mercredi 20 janvier en conseil de défense sur la possible ouverture des remontées mécaniques début février. Mais plusieurs médias laissent entendre que la décision est déjà prise. L’exécutif envisage de prolonger leur fermeture, écrit notamment le journal Le Monde.
En cause, “la précarité de la situation sanitaire” liée au coronavirus qui “compromet à l’évidence une réouverture à court terme” des remontées, a déclaré un membre du gouvernement auprès de BFMTV.
Fin novembre, Emmanuel Macron avait conditionné le redémarrage des remontées mécaniques à un objectif de 5000 contaminations quotidiennes. Avec environ 20.000 cas par jour, “on n’y est pas du tout”, glisse un ministre au Monde. Pas question donc “de privilégier les enjeux économiques aux enjeux sanitaires”, a déclaré le Premier ministre, Jean Castex lundi 18 janvier sur France 5.
Risque de brassage des populations
Pour le gouvernement, les stations de ski présentent un risque accru de contaminations du fait du brassage des populations. C’est dans une station de ski, celle des Contamines-Montjoie en Haute-Savoie, qu’avait été enregistré en février 2020 l’un des premiers clusters de l’épidémie de Covid-19 en France.
La pratique du ski en elle-même est moins mise en cause que les rassemblements de personnes qui ont lieu quand “on a fini de faire du ski à 16 heures ou 16h30”, expliquait le ministre chargé des petites et moyennes entreprises Alain Griset, dimanche 17 janvier sur Radio J.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle alerte est faite. Fin novembre, c’est Michael Ryan, directeur à l’OMS qui pointait les risques des moments de socialisation après-ski quand les vacanciers se retrouvent en appartement ou en chalet pour des réunions parfois festives. Il s’agit, soulignait-il, de situations particulièrement à risques de contaminations.
La fermeture des remontées mécaniques n’a cependant pas dissuadé tous les vacanciers de se rendre en station, particulièrement dans celles qui sont tournées vers les autres activités que le ski alpin. Exemple dans les Vosges où les installations de ski nordique ont connu un afflux record pendant les vacances de fin d’année.
Autre risque qui avait été soulevé par l’exécutif fin 2020, celui des blessures. Quand Emmanuel Macron s’était prononcé, en novembre, contre l’ouverture des remontées mécaniques, la crainte des accidents de ski qui auraient surchargé des hôpitaux déjà saturés par les patients atteints de Covid avait été mise en avant.
Comment “sauver la montagne”?
Pessimistes, les professionnels du ski appellent tout de même le gouvernement à “sauver la montagne” en procédant à une réouverture au plus tôt des remontées mécaniques. Lundi 18 janvier, le nouveau Collectif des entreprises de montagne, qui dit représenter 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 200.000 emplois directs, a demandé à rouvrir les remontées pour le 30 janvier.
“Si on loupe les vacances de février”, c’est une “saison noire” qui s’annonce, déclare à l’AFP Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM). Les congés scolaires de février représentent en effet 45% du chiffre d’affaires des stations de ski, explique Guillaume Roger, directeur opérationnel de la société N’Py, qui regroupe huit stations du massif pyrénéen.
Ce mardi 19 janvier, neuf sénateurs de territoires de montagne devaient être reçus par Emmanuel Macron. Objectif: discuter de “la mise en place d’un véritable Plan Marshall pour la montagne”, selon le sénateur Les Républicains de Savoie Cédric Vial.
À voir également sur Le HuffPost: Le désarroi de cette station de ski familiale face à la fermeture