Les traces de Covid dans les eaux usées annoncent-elles que le pic est derrière nous?
CORONAVIRUS - Est-ce un signe avant-coureur d’un début de reflux de l’épidémie de coronavirus? Dans les eaux usées d’Île-de-France, le Covid-19 serait en diminution, a déclaré ce dimanche 11 avril à FranceInfo Vincent Maréchal, professeur de...
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CORONAVIRUS - Est-ce un signe avant-coureur d’un début de reflux de l’épidémie de coronavirus? Dans les eaux usées d’Île-de-France, le Covid-19 serait en diminution, a déclaré ce dimanche 11 avril à FranceInfo Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne Université et co-fondateur de l’Observatoire épidémiologique dans les eaux usées (Obépine).
Les eaux usées peuvent effectivement être un traceur efficace pour pister la circulation du Covid-19. Le virus se retrouve dans les selles quelques jours après l’infection, une présence qui a permis aux scientifiques de repérer le génome du Covid dans les eaux usées françaises dès mars 2020, expliquait dans un précédent entretien au HuffPost Sébastien Wurtzer, microbiologiste virologue à Eau de Paris et chercheur du réseau Obépine.
Prémices d’une légère diminution
Pour la semaine du 22 mars 2021, les cartes de relevés du réseau de surveillance Obépine indiquent donc une baisse de la présence du Covid-19 dans les eaux usées de la région parisienne. “Nous sommes dans les prémices d’une légère diminution, pour l’instant seulement constatée dans la station servant Paris intra-muros”, analyse Sébastien Wurtzer. “Cette diminution ne se généralise cependant pas encore à l’ensemble des stations”, prévient néanmoins le chercheur.
Reste que cette baisse est “assez bien corrélée aux données qu’on a sur les données épidémiologiques d’incidence notamment, et de taux de positivité des dernières semaines”, a précisé Vincent Maréchal à FranceInfo. Une baisse du taux d’incidence a bien été constatée ces sept derniers jours sur toute l’Île-de-France. Le chercheur suggère que cette diminution pourrait probablement être due aux “effets combinés des mesures sanitaires qui ont été prises, notamment à l’issue des annonces de Jean Castex.”
“Au-delà du pic de la seconde vague”
Le pire de la pandémie serait-il donc derrière nous? Sébastien Wurtzer met en garde contre tout excès d’optimisme. “Nous restons à des niveaux de contaminations très élevés, au-delà au pic de la seconde vague”, tempère-t-il. “Et il est prématuré d’affirmer que nous avons passé le pic” actuel, avertit encore le chercheur.
Les relevés du Covid dans les eaux usées pourraient-ils indiquer en avance l’évolution de l’épidémie? Sébastien Wurtzer confirme qu’il existe un décalage de quelques jours entre la détection du coronavirus dans les eaux usées et sa constatation dans les indicateurs hospitaliers. “La charge virale dans les eaux usées est un indicateur précoce d’alerte”, explique le chercheur.
Cependant, “au niveau actuel de l’épidémie, on observe simplement une corrélation” avec les données hospitalières, analyse Sébastien Wurtzer. La surveillance des eaux usées jouera pleinement “son rôle d’alerte” plutôt durant l’été, quand le virus ne circulera plus assez pour être détecté par les hôpitaux et qu’elle deviendra l’un des seuls outils disponibles pour pister le virus dans la population.
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