Les travaux en laboratoire sur les prions suspendus après un nouveau cas de Creutzfeldt-Jakob

SUSPENSION - Tous les laboratoires publics français ont décidé de suspendre pour trois mois leurs travaux sur les prions, responsables de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, dont est atteint un ancien employé de laboratoire, selon un communiqué...

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Une personne dans un laboratoire à Messimy, près de Lyon, le 5 février 2019.

SUSPENSION - Tous les laboratoires publics français ont décidé de suspendre pour trois mois leurs travaux sur les prions, responsables de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, dont est atteint un ancien employé de laboratoire, selon un communiqué commun mardi 27 juillet.

La décision a été prise conjointement par les directions de l’ANSES, du CEA, du CNRS, d’INRAE et de l’Inserm, avec le soutien du ministère de la Recherche, au nom du principe de précaution. 

Elle est motivée par “la connaissance d’un possible nouveau cas de personne atteinte de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) et qui a travaillé dans un laboratoire de recherche sur les prions”. L’incertitude dans le cas présent repose sur l’origine de la maladie.

La MJC - une des maladies à prions plus connue sous le nom de “maladie de la vache folle” - est rare et caractérisée par une dégénérescence rapide et fatale du système nerveux central. Elle peut être d’origine sporadique (qui survient de manière aléatoire), la forme la plus fréquente, d’origine génétique ou enfin infectieuse suite à une contamination. 

La personne atteinte de la MCJ est un agent à la retraite de l’INRAE (l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement). 

De nouvelles mesures de prévention?

La période de suspension des travaux en laboratoire doit permettre d’établir un lien éventuel entre sa maladie et son ancienne activité, et le cas échéant d’adapter les mesures de prévention en vigueur dans les laboratoires, selon le communiqué. 

Si ce lien était avéré, ce serait le deuxième accident de ce genre pour une personne ayant travaillé sur les prions. 

Une assistante ingénieur, qui s’était blessée en 2010 au cours d’une expérimentation, était décédée des suites de la maladie en 2019. 

En 2020, une étude du New England Journal of Medecine, basée sur son cas, a conclu à un lien de causalité potentiel entre cet incident et sa maladie. 

Une mission d’inspection diligentée par les ministères de la Recherche et de l’Agriculture avait conclu en octobre 2020 au respect des obligations réglementaires des laboratoires et à la présence d’une “culture de maîtrise du risque”, selon le communiqué.

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