L'essai clinique de suppositoires anti Covid-19 à l'Institut Pasteur manque de patients
CORONAVIRUS - L’Institut Pasteur de Lille a annoncé ce lundi 6 septembre avoir recruté son 1er patient et être à la recherche de centaines d’autres pour la deuxième phase d’un essai clinique pour la recherche d’un traitement contre le Covid-19.L’essai,...
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CORONAVIRUS - L’Institut Pasteur de Lille a annoncé ce lundi 6 septembre avoir recruté son 1er patient et être à la recherche de centaines d’autres pour la deuxième phase d’un essai clinique pour la recherche d’un traitement contre le Covid-19.
L’essai, pour lequel l’Institut avait obtenu à la mi-juin le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament, doit mesurer l’efficacité du clofoctol dans la prévention de l’hospitalisation et dans la prise en charge précoce de patients atteints du Covid-19.
Mais au vu du délai pris pour autorisations, attendues depuis janvier, des critères dans le choix des patients -âgés de plus de 50 ans, non-vaccinés et présentant au moins un symptôme du Covid-19- du progrès de la vaccination en France et de l’intervalle des vacances d’été, “il ne commence que maintenant”, a expliqué à l’AFP le Professeur Xavier Nassif, directeur général de l’Institut.
Différences d’accès au vaccin
L’Institut souhaite recruter “entre 350 et 700 patients” par le biais de médecins généralistes et de laboratoires. Dans l’immédiat, les recrutements ne concernent que les Hauts-de-France, mais “nous cherchons à les étendre à d’autres régions, notamment aux Antilles”, a précisé Nassif.
“Cela aurait été plus facile de le faire il y a six mois”, mais, en dépit des progrès de la vaccination en France “tout le monde reste motivé, car on ne sait pas comment cette épidémie va se finir”, et que “tous les pays n’ont pas le même accès à la vaccination”, a-t-il insisté.
Labellisé “Priorité Nationale de Recherche” depuis le 6 avril 2021, l’essai clinique est une étude de phase “adaptative, menée en ambulatoire, randomisée, contrôlée par placebo, en double aveugle, visant à évaluer la sécurité d’emploi, la tolérance et l’efficacité du clofoctol [...] chez des patients atteints de la Covid-19 symptomatique au stade précoce”, précise le communiqué de l’Institut.
La molécule doit être administrée aux patients sous forme de suppositoire, à raison de deux par jour pendant cinq jours. “Particulièrement efficace pour inhiber la réplication du virus”, selon l’Institut, la molécule de clofoctol est déjà commercialisée en France et dans d’autres pays européens, dans une autre indication que celle du Covid-19. L’Institut a reçu un don de cinq millions d’euros du géant du luxe LVMH pour financer cet essai.
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