“Let the Monster Fall ”, après le jazz, Thomas de Pourquery se lance une pop brillante
Insaisissable, Thomas de Pourquery incarne une sorte d’enfer pour les puristes coincé·es du cul et un bonheur pour tous·tes les autres. Soufflé par la liberté du jazz à l’adolescence, il apprend à jouer du saxophone, intègre des formations...
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Insaisissable, Thomas de Pourquery incarne une sorte d’enfer pour les puristes coincé·es du cul et un bonheur pour tous·tes les autres. Soufflé par la liberté du jazz à l’adolescence, il apprend à jouer du saxophone, intègre des formations prestigieuses comme l’Orchestre National de Jazz. Mais ce fan de Sun Ra – il lui a notamment rendu hommage il y a dix ans avec le sextet Supersonic – n’a jamais pu se cantonner à explorer une seule galaxie, si immense soit-elle.
Après les constellations
Showman, chanteur, il s’est vite rapproché des astres de la pop, d’abord en tant que compagnon des chansons des autres – Jeanne Added, Frànçois & The Atlas Mountains ou Oxmo Puccino – puis en écrivant les siennes, de plus en plus directes et solaires. En 2015, au sein du duo VKNG, il laissait éclater son potentiel pop funky, avant de sortir, après d’autres aventures sonores variées, un 1er EP sensuel et euphorisant contenant notamment All The Love conçu avec Vladimir Cauchemar et Benjamin Lebeau de The Shoes. Let the Monster Fall constitue en toute logique l’étape suivante, l’expression grandeur nature d’une vision chaleureuse et métissée portée par une voix de funambule soul.
Brillant de sincérité
À une époque trop souvent anxiogène, Thomas de Pourquery veut nous aider à chasser les idées noires et les démons, mais son positivisme n’est pas surjoué comme un livre de développement personnel. Sa démarche repose sur des compositions qui embrassent des mélodies et des paroles sincèrement romantiques – Soleil, en duo avec Clara Ysé, seul morceau en français, ou Rise Again, comme la rencontre entre Metronomy et TV on the Radio. S’il veut provoquer en nous des émotions fortes et nous transmettre de bonnes vibrations, il ne renonce pas à l’exigence musicale qui est la sienne.
Pour Let the Monsters Fall, il s’est entouré d’un groupe de pointures qui crée pour chaque morceau des arrangements oniriques (Dirty Love), onctueux, groovy ou atmosphériques (l’instrumental The Worm digne de la période Eno de Bowie). Avec une rythmique constituée des fidèles Sylvain Daniel et David Aknin, respectivement bassiste et batteur, la présence d’Akemi Fujimori aux claviers, d’Étienne Jaumet (Zombie Zombie) au saxophone et synthé, il brille comme jamais il n’avait encore brillé.
Let the Monster Fall de Thomas de Pourquery (Animal 63/Believe). Sortie le 29 mars.