Let the Suuns brille avec “The Breaks”

Avec l’immense Felt (2018), Suuns s’était rendu responsable d’un des albums pop (au sens le plus étendu du terme) majeurs des années 2010. À l’orée de la décennie suivante, The Witness (2021) en avait exploré la face famélique, à l’os. Sans...

Let the Suuns brille avec “The Breaks”

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Avec l’immense Felt (2018), Suuns s’était rendu responsable d’un des albums pop (au sens le plus étendu du terme) majeurs des années 2010. À l’orée de la décennie suivante, The Witness (2021) en avait exploré la face famélique, à l’os.

Sans verser dans l’abondance, The Breaks pourrait en représenter l’envers affable. Vanishing Point déblaie d’emblée une route spacieuse, d’où l’on décolle par évaporation avant que le surgissement rythmique ne nous tire régulièrement vers le sol comme un élastique. Une élasticité qui s’avère l’atout majeur de ce disque souple et mouvant.

Un sublime détachement altier à la Lou Reed

Avec Fish on a String, l’écriture et le ton de Ben Shemie rejoignent ceux de Lou Reed et Alan Vega dans un sublime détachement altier, sur fond de boucles arides déroulant un blues synthétique strié d’interférences. Rage puis l’enivrant Road Signs and Meanings emportent plus loin encore cet attelage, rappelant au passage leur collaboration de 2015 avec les indispensables Jerusalem in My Heart.

La seconde partie s’annonce par une Overture (mariant montée EDM et lyrisme indie façon Dave Fridmann) qui semble d’abord n’être là que pour recueillir les secousses résiduelles de ce qui précède, dans un calme aux ondulations ambient.

Mais des saturations de Wave à l’outro onirique de l’intimiste Doreen, Ben Shemie, Joseph Yarmush et Liam O’Neill conservent leur sens de la friction explosive. Une déflagration comme l’on n’en croise que trop rarement dans le rock contemporain.

The Breaks (Joyful Noise Recordings/Modulor). Sortie le 6 septembre. En concert à L’Épicerie Moderne, Lyon, le 15 septembre ; à L’Espace Julien, Marseille, le 16 ; au Trabendo, Paris, le 17.