“Letter to Self” : depuis Dublin, Sprints revitalise le garage punk

L’acte de naissance du groupe remonte à 2019. Il aura suffi d’un concert de Savages, formation londonienne emmenée par la Française Jehnny Beth, pour qu’une bande de potes dublinois·es vivent leur épiphanie musicale et décident de monter leur...

“Letter to Self” : depuis Dublin, Sprints revitalise le garage punk

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L’acte de naissance du groupe remonte à 2019. Il aura suffi d’un concert de Savages, formation londonienne emmenée par la Française Jehnny Beth, pour qu’une bande de potes dublinois·es vivent leur épiphanie musicale et décident de monter leur propre groupe.

En presque quatre années d’existence, Sprints a montré les crocs à travers deux EP prometteurs, de nombreux concerts abrasifs et a su susciter l’attente d’un large public autour de ce 1er album. Parfois comparé à Idles ou Fontaines D.C., Sprints ne fait pourtant pas partie des (nombreux) suiveurs tristes. Loin de là.

Des riffs accrocheurs, des textes inspirés

La chanteuse et guitariste Karla Chubb se sert de sa musique pour aborder des thèmes qui lui sont chers : la lutte des femmes pour l’autonomie de leur corps ou l’acceptation de soi, la sexualité libre, les problèmes de santé mentale…

Point de passage obligatoire pour l’écriture et la composition des morceaux : le pub. Quelques Guinness et une table partagée avec des proches ont donné naissance à la majorité de ces onze titres. Un rythme haletant, des riffs accrocheurs, des textes inspirés : Letter to Self dégage une identité forte et envoûtante.

Karla Chubb (voix/guitare), Colm O’Reilly (guitare), Jack Callan (batterie) et Sam McCann (basse) souhaitent “transformer l’énergie négative en une occasion de catharsis et de guérison communautaires”. Un postulat qui paraît naïf sur le papier, mais qui se dévoile juste une fois le groupe installé sur scène. Théâtralité, mouvements nerveux, lumières blanches aveuglantes, chaque concert se vit comme une violente décharge électrique.

Brut, sincère et fédérateur

Cette expérience des extrêmes scéniques empruntés à Bauhaus, Siouxsie, Savages ou Amyl and the Sniffers les transforme en une entité musicale douée d’une rare intensité. Leur mélange de garage punk et de postpunk frappe juste.

Brut, sincère et fédérateur – le quatuor dublinois se range plus du côté de Pixies que de GG Allin –, ce 1er album a tout pour confirmer leur succès. Ce qu’on leur souhaite sincèrement en levant notre pinte bien haut.

Letter to Self (City Slang/PIAS). Sortie le 5 janvier 2024. En concert à L’Ubu, Rennes, le 8 février, au Krakatoa, Mérignac, le 9 et au Point Éphémère, Paris, le 10.