Lewis OfMan, un 1er album pop efficace
Comment passer l’épreuve du 1er album lorsqu’on a construit les fondations de sa carrière sur un trio de maxi expéditifs (Yo Bene, Je pense à toi, Dancy Party) charriant l’ivresse de la “rejouabilité” – la fameuse replay value ? Avec la bombe...
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Comment passer l’épreuve du 1er album lorsqu’on a construit les fondations de sa carrière sur un trio de maxi expéditifs (Yo Bene, Je pense à toi, Dancy Party) charriant l’ivresse de la “rejouabilité” – la fameuse replay value ?
Avec la bombe Attitude, et par extension l’EP Dancy Party, Lewis OfMan semblait être arrivé à la quintessence de sa musique : une rencontre idéale entre le raffinement et l’érudition de la library music et le bouillonnement de la musique dance américaine.
Musique de fêteEn s’offrant les services du producteur Tim Goldsworthy (Massive Attack, LCD Soundsystem, The Rapture) pour son 1er album, le bien nommé Sonic Poems, le jeune multi-instrumentiste ne pouvait pas rêver mieux pour continuer à insuffler une énergie fiévreuse à sa musique ornementale.
Si certains des seize poèmes soniques qui composent le disque peinent parfois à recréer l’évidence de Dancy Party et Je pense à toi, l’immédiateté et la naïveté confondante avec lesquelles Lewis OfMan arrive à trousser d’authentiques hymnes à la fête (Fuck You, Boom Boom, Misbehave) en quelques mots et quelques mélodies de synthétiseurs impressionnent.
Pensé comme une sorte de virée nocturne avec tout ce qu’elle comporte de moments de liesse (Energized) ou d’accalmies (Midnight Sex, Love Parade) et de messages prosaïques mais essentiels (le tube Too Much Text), Sonic Poems offre un trip aussi honnête que réjouissant dans la frénésie de la nuit. Seize poèmes quasi programmatiques dans leur forme qui finissent presque toujours par déborder, dépasser leur condition de musique illustrative pour atteindre un idéal pop et dance désarmant de simplicité.