L'ex-président d'Afghanistan s'excuse après fui le pays face aux talibans

INTERNATIONAL - L’ex-président Ashraf Ghani, dont la fuite le 15 août a ouvert les portes de Kaboul et du pouvoir aux talibans, a présenté ce mercredi 8 septembre ses excuses au peuple afghan pour ne pas avoir su faire en sorte de lui offrir...

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Afghanistan's President Ashraf Ghani speaks during a news conference following his meeting with U.S. President Joe Biden, at the Willard Hotel in Washington, D.C., U.S., June 25, 2021. REUTERS/Ken Cedeno REFILE-CORRECTING LOCATION

INTERNATIONAL - L’ex-président Ashraf Ghani, dont la fuite le 15 août a ouvert les portes de Kaboul et du pouvoir aux talibans, a présenté ce mercredi 8 septembre ses excuses au peuple afghan pour ne pas avoir su faire en sorte de lui offrir un meilleur avenir.

“C’est avec un profond regret que mon propre chapitre s’est terminé sur une tragédie similaire à celles de mes prédécesseurs, sans assurer la stabilité et la prospérité (de l’Afghanistan). Je m’excuse auprès du peuple afghan pour ne avoir réussi à ce que les choses se finissent différemment”, a-t-il déclaré dans un communiqué.

Depuis son départ précipité, les Américains et leurs alliés ont quitté le pays, laissant le champ-libre aux talibans. Ces derniers ont annoncé mardi une partie de leur gouvernement, dont son chef Mohammad Hassan Akhund, un proche du mollah Omar. En son sein, figurent aussi plusieurs personnalités déjà très influentes deux décennies plus tôt, quand les islamistes avaient imposé un régime fondamentaliste et brutal entre 1996 et 2001. Plusieurs des nouveaux ministres figurent sur des listes de sanction de l’ONU et quatre sont passés par la prison américaine de Guantanamo.

Inquiétudes de l’Occident sur le gouvernement 

Très attendue par les pays occidentaux qui espèrent poursuivre les opérations humanitaires, la constitution de ce gouvernement n’a pas convaincu. À l’exception de la Chine qui s’est réjoui d’une ”étape importante pour le rétablissement de l’ordre dans le pays et sa reconstruction”, les autres puissances ont accueilli ce gouvernement intérimaire avec suspicion. 

Le gouvernement annoncé n’est ni “inclusif” ni “représentatif” de la diversité ethnique et religieuse de l’Afghanistan, a déploré l’UE, la plus sévère à leur endroit. La plupart des membres est en effet issue  l’ethnie pachtoune,  majoritaire dans le pays. 

En annonçant ce gouvernement, le porte-parole taliban, Zabihullah Mujahid, a cependant affirmé qu’il n’était “pas complet” et que le mouvement essaierait d’inclure par la suite “des gens venant d’autres régions du pays”.

L’Union européenne a rappelé que la diversité du gouvernement était “l’une des cinq conditions posées” en vue d’une éventuelle reconnaissance diplomatique. Les États-Unis, eux, ont relevé l’absence de femmes et se sont dits “préoccupés” par “les affiliations et les antécédents de certains de ces individus”, même s’ils jugeront “sur (les) actes”.

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