L'histoire rocambolesque de cet homme hospitalisé deux ans pour une erreur d'identité

JUSTICE - Une histoire à peine croyable. En 2017, les autorités de l’île d’Hawaï ont arrêté Joshua Spriestersbach, un sans-abri qui s’était endormi dans la rue. Ils pensaient alors avoir enfin trouvé un certain Thomas Castleberry, qui était...

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Joshua Spriesters a passé deux ans et huit mois en prison à cause d'une erreur d'arrestation à Hawaï

JUSTICE - Une histoire à peine croyable. En 2017, les autorités de l’île d’Hawaï ont arrêté Joshua Spriestersbach, un sans-abri qui s’était endormi dans la rue. Ils pensaient alors avoir enfin trouvé un certain Thomas Castleberry, qui était recherché par la police. Problème, selon l’ONG “Hawaii Innocence Project”, ce n’était pas le cas et l’homme a passé 2 ans dans une unité spécialisée d’un hôpital alors qu’il n’a rien fait. 

L’ONG assure même que l’homme a été forcé à prendre des médicaments et contraint de vivre dans un hôpital psychiatrique, car plusieurs fonctionnaires l’ont déclaré comme étant “délirant”, selon la requête judiciaire. Les autorités auraient ensuite essayé de dissimuler l’erreur de condamnation en le libérant “discrètement”. La requête, déposée au tribunal ce 2 août par l’organisation, demande à la justice d’annuler sa condamnation  et de rectifier son casier judiciaire. 

Le vrai Thomas Castleberry déjà en prison en 2016

Selon ce document, l’histoire est digne d’un scénario de film. Joshua pensait que la raison de son arrestation se résumait au fait qu’il avait enfreint l’interdiction de s’asseoir ou de s’allonger sur les trottoirs de la ville. En réalité, les autorités ont confondu le SDF avec Thomas Castleberry, recherché pour ne pas avoir respecté sa probation.

En effet, l’homme avait été condamné pour promotion d’une drogue dangereuse et utilisation illégale de produits illicites. Il aura fallu plus d’un mois à Joshua Spriestersbach pour apprendre pourquoi il avait été arrêté. Malgré sa volonté d’affirmer qu’il n’était pas l’homme en question, il a été emmené au centre correctionnel communautaire d’Oahu pour qu’on prenne ses empreintes digitales et sa photo. Selon l’ONG, les agents n’auraient pas comparé les données avec celles de l’homme qu’ils recherchaient. Le sans-abri a donc été hospitalisé pour des crimes commis par un autre homme que lui en 2006.

Personne ne l’a cru jusqu’à l’arrivée d’un psychiatre qui a demandé à un détective de se rendre à l’hôpital où l’homme se trouvait. Ce dernier a vérifié les empreintes digitales et les photos pour voir qui avait été arrêté. Résultat: le vrai Thomas Castleberry a été incarcéré dans une prison de l’Alaska en 2016, soit avant que Joshua ne soit arrêté.

Une double “grave erreur judiciaire”

Dans sa requête, l’ONG qualifie la situation de “grave erreur judiciaire”, non seulement de la part du service de police, mais aussi du bureau du défenseur public d’Honolulu qui a demandé au tribunal d’ordonner à un groupe de médecins d’évaluer Joshua Spriestersbach et son “aptitude mentale” après qu’il ait insisté sur le fait qu’il n’était pas Thomas Castleberry.

À l’hôpital, l’homme a été contraint de participer à des séances de groupe pour toxicomanes, alors qu’il n’avait aucun antécédent de toxicomanie, et lorsqu’il s’est défendu, il lui a été “administré des doses de médicaments antipsychotiques qui l’ont rendu déprimé et catatonique”, selon la requête. Joshua Spriestersbach a finalement été libéré en janvier 2020 après deux ans et huit mois d’incarcération. 

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