L'IGPN britannique critique "l'usage disproportionné" des tasers contre les personnes noires
RACISME - La police des polices britannique a critiqué ce mercredi 25 août l’“usage disproportionné” du taser contre les personnes noires ou vulnérables, appelant les forces de l’ordre à changer la manière dont elles ont recours à cette arme...
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RACISME - La police des polices britannique a critiqué ce mercredi 25 août l’“usage disproportionné” du taser contre les personnes noires ou vulnérables, appelant les forces de l’ordre à changer la manière dont elles ont recours à cette arme sous peine de perdre leur “légitimité”.
L’IOPC (Independent Office for Police Conduct, soit Autorité Indépendante pour la Déontologie de la Police en français, équivalent de l’Inspection générale de la police nationale en France) fait ainsi part dans un rapport de ses “préoccupations” quant à l’utilisation accrue des tasers sur les mineurs, les personnes atteintes de troubles mentaux et les personnes noires.
En examinant 101 cas d’utilisation entre 2015 et 2020, elle a aussi constaté que les personnes noires étaient plus susceptibles d’être soumises à des décharges prolongées.
Un cas sur 4 d’usage de taser “justifierait l’ouverture d’une procédure disciplinaire”
“Les forces de police doivent réagir à l’utilisation disproportionnée des tasers contre les personnes noires”, a martelé dans un communiqué Michael Lockwood, directeur de l’organisme de surveillance. Elles devraient ”être en mesure de justifier les circonstances dans lesquelles le taser est déployé, en particulier lorsque des enfants ou personnes vulnérables sont concernées”.
Dans son rapport, l’IOPC estime que la police avait dans près d’un tiers des cas “manqué une occasion” de désamorcer la situation avant de se servir de cette arme qui envoie des impulsions électriques dans le corps, provoquant une incapacité temporaire. Dans 26 cas sur les 101 examinés, le comportement d’un policier “justifierait l’ouverture d’une procédure disciplinaire”.
Même si “les tasers constituent un outil important pour le maintien de l’ordre”, “la police risque de perdre la confiance du public” si ces problèmes ne sont pas résolus, a affirmé Michael Lockwood.
“En particulier, les personnes d’origine noire, asiatique ou issues d’une minorité ethnique méritent une réponse claire et transparente de la part de la police sur les raisons de la persistance d’une telle disproportion”, a ajouté le directeur. “Si l’on n’y remédie pas, on risque de saper la légitimité de la police”.
De nombreux drames
Le rapport de l’IOPC formule plusieurs recommandations pour améliorer l’utilisation de cette arme, notamment l’amélioration de la formation ainsi qu’un meilleur suivi.
Cette publication intervient dans un contexte d’inquiétudes quant à l’utilisation disproportionnées des tasers sur des personnes noires au Royaume-Uni, où les policiers sont rarement équipés d’armes à feu et où le mouvement “Black Lives Matter” l’an dernier a provoqué une introspection sur le racisme.
Fin juin, un policier britannique a été condamné à huit ans de prison pour avoir tué en 2016 l’ancien footballeur professionnel Dalian Atkinson, décédé après avoir subi une décharge de taser de 33 secondes.
Selon des chiffres du ministère de l’Intérieur, l’utilisation du taser a presque doublé entre 2017 (17.000 utilisations ou menace d’utilisations) et 2020 (32.000).
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