L'incendie de Notre-Dame de Paris continue d'inspirer films et séries
NOTRE-DAME - On a tous encore en tête l’image de la flèche incandescente qui s’écroule dans un nuage de fumée. Il y a deux ans jour pour jour, le 15 avril 2019, les yeux du monde entier étaient rivés sur Paris et l’incendie de la cathédrale...
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NOTRE-DAME - On a tous encore en tête l’image de la flèche incandescente qui s’écroule dans un nuage de fumée. Il y a deux ans jour pour jour, le 15 avril 2019, les yeux du monde entier étaient rivés sur Paris et l’incendie de la cathédrale Notre-Dame. Scénario catastrophe, héroïsme des pompiers et “happy end” de l’édifice qui reste debout: cette “belle histoire” n’en finit pas d’inspirer les réalisateurs et producteurs et va faire l’objet de plusieurs films et séries.
Le 13 avril, TMC rassemblait quelque 500.000 téléspectateurs devant le documentaire inédit “Notre-Dame de Paris” des frères Naudet. Les réalisateurs français, auteurs de “New York: 11 septembre” et “13 novembre: Fluctuat nec Mergitur” sur les attentats aux États-Unis en 2001 et en France en 2015, ont passé plusieurs mois à reconstituer le puzzle de cette nuit de printemps à partir d’images d’archives et de nombreux témoignages des pompiers notamment.
C’est après avoir entendu causer des histoires rocambolesques de cette nuit-là, que Jules et Gédéon Naudet ont réalisé “qu’il y avait matière à faire un beau documentaire avec ce message qu’on aime toujours, sur le côté extraordinaire de l’être humain qui se révèle quand tout va mal et nous montre le meilleur de soi”, expliquent-ils au HuffPost.
Avant eux, France 2 avait proposé dès décembre 2019 un film historique d’animation tourné en partie en 3D, “Notre-Dame de Paris, l’épreuve des siècles”, retraçant l’histoire de la cathédrale depuis le 12e siècle, avec la voix de Sophie Marceau. Puis l’année dernière, pour le 1er anniversaire de l’incendie, la même chaîne offrait aux téléspectateurs “Sauver Notre-Dame”, un documentaire loué par la critique sur le chantier de sécurisation du monument.
“Une belle histoire qui se termine bien”
Si les images du symbole de Paris en feu ont “instauré un certain traumatisme” à l’échelle mondiale, la nuit du 15 avril 2019 où quelque 600 pompiers ont œuvré parfois au péril de leur vie est aussi ”une belle histoire qui se termine bien, où personne ne meurt, où la grande dame de Paris est sauvée”, relève Jules Naudet. Et forcément, cela se prête bien aux films et aux séries.
Pour preuve, le géant du streaming Netflix prépare une mini-série en six épisodes de 60 minutes, “La part du feu”, créée et réalisée par Hervé Hadmar (“Pigalle, la nuit”). Au programme, une immersion dans la cathédrale “aux côtés des pompiers de Paris”, combinée à “un récit choral” explorant “l’impact de cet incendie sur différents personnages à travers la France”, selon la plateforme.
“Notre-Dame qui brûle, c’est le symbole de nos sociétés qui se divisent. Elles aussi sont en danger de destruction”, estime Hervé Hadmar. Cette production est créée en collaboration avec la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris et Romain Gubert, co-auteur du livre “La Nuit de Notre-Dame” (Grasset).
Dès l’automne 2019, le producteur Philippe Rousselet, fondateur de la société Vendôme, avait dit à l’AFP travailler sur une mini-série en anglais de quatre à six épisodes, adaptée d’une enquête du New York Times sur la catastrophe, et collant “au plus près de la réalité des faits”. Contactée par l’AFP, Vendôme a précisé que le projet était toujours d’actualité, sans plus de détails.
Le cinéaste Jean-Jacques Annaud a lui démarré en mars, à Bourges, le tournage d’un film à gros budget et grand spectacle, “Notre-Dame brûle”, attendu pour 2022 et produit par Jérôme Seydoux, le co-président de Pathé. Prévoyant d’intégrer des images d’archives à son long-métrage, le réalisateur de “L’Ours” et du “Nom de la rose” a lancé un appel aux témoins du monde entier pour qu’ils lui envoient leurs vidéos du soir du sinistre.
Le cinéaste assure à l’AFP qu’il “n’a jamais écrit un scénario avec autant de bonheur”: “Nous ne racontons pas de bobards, il suffit de suivre la réalité qui est infiniment plus baroque, parfois burlesque (...) Je n’aurais pas osé faire ces rebondissements dramatiques, si ce n’était pas verrouillé sur la vérité.”
Même son de cloche du côté des frères Naudet qui ont pris un plaisir fou à expliquer ces “petites histoires” dans la grande Histoire à l’image du commando de sauvetage rocambolesque de la couronne d’épines du Christ et des autres reliques. “Si on mettait ces scènes dans un film, on nous dirait que c’est exagéré, et pourtant elles sont bien vraies”, nous assure Jules Naudet.
Notre-Dame, un symbole universel
Quant à comprendre pourquoi l’incendie de Notre-Dame a sidéré autant les Américains que les Français, les documentaristes assurent avoir mis du temps à expliquer cette ”émotion mondiale”. “Notre théorie c’est que Notre-Dame comme les pyramides d’Égypte ou la statue de la Liberté sont des monuments qui nous donnent l’impression d’avoir toujours été là. Alors qu’il y a des guerres, des famines, que le monde bouge, ce sont des choses auxquelles on se rattache”, avance Gédéon Naudet au HuffPost. “Et quand ils disparaissent, surtout en direct et en fumée, c’est un vertige monstrueux parce qu’il n’y a plus d’assurance que la vie dure. On se dit que tout peut s’arrêter demain.”
Symbole catholique et chrétien, mais aussi architectural, national ou culturel, “tout le monde a sa propre histoire” avec cette cathédrale qui inspirait déjà Victor Hugo au 19e siècle. Alors quand cet édifice tient bon au milieu des flammes, la fascination n’en est que plus grande, offrant une happy end parfaite aux cinéastes. “Notre-Dame a été sauvée 20 minutes avant la catastrophe. Et pour la sauver, l’être humain a dû volontairement y aller tout en sachant qu’il pouvait se sacrifier. On ne peut pas faire plus universel comme histoire”, conclut Gédéon Naudet.
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