L'ISS où vit Thomas Pesquet a reçu Nauka, son nouveau labo

ESPACE - Bien arrimé? Après un voyage de huit jours dans l’espace et avec quasiment 15 ans de retard sur les plans initiaux, le nouveau module scientifique russe Nauka s’est amarré jeudi 29 juillet avec succès à la Station spatiale internationale...

L'ISS où vit Thomas Pesquet a reçu Nauka, son nouveau labo

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

ESPACE - Bien arrimé? Après un voyage de huit jours dans l’espace et avec quasiment 15 ans de retard sur les plans initiaux, le nouveau module scientifique russe Nauka s’est amarré jeudi 29 juillet avec succès à la Station spatiale internationale (ISS) où vit Thomas Pesquet depuis avril.

Nauka (“science” en russe) avait décollé le 21 juillet à bord d’une fusée Proton-M du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan. À l’issue de ces huit jours dans l’espace, nécessaires pour se positionner sur la même orbite que l’ISS, ce laboratoire spatial s’est amarré à 16H29 au module de service russe Zvezda. 

“Contact confirmé”, a indiqué l’agence spatiale russe Roscosmos sur son compte Twitter. “Selon les données de télémétrie et les rapports de l’équipage de l’ISS, les systèmes embarqués de la station et le module Nauka fonctionnent normalement”, a ensuite précisé l’agence spatiale dans un communiqué.

L’amarrage devait se dérouler en mode automatique, mais le cosmonaute Oleg Novitski, actuellement sur l’ISS, a pris le contrôle manuel du module pour le guider sur les tout derniers mètres. “Nouveau module, nouvelles perspectives pour la cosmonautique russe”, a lui salué sur Twitter le cosmonaute Ivan Vagner.

Plusieurs mois et une série de sorties extra-véhiculaires seront encore nécessaires pour rendre Nauka pleinement opérationnel et intégré à l’ISS. C’est la 1ère fois en onze ans qu’un nouveau module russe rejoint le laboratoire orbital.

Le lancement était scruté de près par l’agence spatiale européenne (ESA), Nauka emportant avec lui un de ses équipements, le bras robotisé ERA qui sera installé à l’extérieur du module.

Un domaine rare de coopération

“On ne va pas mentir: ça ne s’est pas passé comme d’habitude, mais ça ne s’est pas mal passé”, a déclaré le directeur de Roscosmos Dmitri Rogozine, cité par les agences russes.

Après un lancement et une mise sur orbite réussis, le parcours de Nauka a en effet été marqué par plusieurs soucis techniques, obligeant l’agence spatiale à des manoeuvres et faisant craindre un temps que le module ne puisse rejoindre l’ISS.

“On a été préoccupé les trois 1ers jours, il y a eu une perte de télémétrie”, a poursuivi M. Rogozine, ajoutant qu’une “commission d’État analysera toutes les observations”. “Félicitations à tous ceux qui sont impliqués”, a commenté sur Twitter le directeur général de l’ESA Josef Aschbacher, la Nasa et l’acteur privé Boeing Space félicitant aussi l’agence spatiale russe. 

L’ISS et l’exploration spatiale restent un rare domaine dans lequel la coopération internationale fonctionne, dans une période de tensions entre la Russie et les pays occidentaux.

D’un poids total de 20 tonnes pour un volume intérieur de 70 m3 ― ce qui en fait l’un des plus gros de l’ISS ―, le module a commencé à être assemblé durant les années 1990, mais son lancement, initialement prévu en 2007, a été constamment retardé.

Comme d’autres projets spatiaux russes, il a été victime de problèmes de financement, d’errements bureaucratiques et de problèmes techniques durant sa conception. Ce laboratoire spatial remplace le module Pirs, bien moins grand, qui s’est détaché lundi de l’ISS avant de se consumer en rentrant dans l’atmosphère terrestre au-dessus de l’océan Pacifique.

Pirs avait rejoint la station orbitale en 2011 et n’aurait dû être en service que cinq ans, mais les retards de son remplaçant avaient contraint Roscosmos à prolonger sa durée de vie.

Si Nauka est d’abord un module-laboratoire, il fournira également “des volumes supplémentaires pour les postes de travail et le stockage du fret, des emplacements pour les équipements de régénération de l’eau et de l’oxygène”, selon Roscosmos.

Le bras robotisé de l’ESA, lui, était quasiment prêt depuis 2007 et n’attendait que cet amarrage. Accroché à Nauka et capable de se “déplacer” le long du segment russe de l’ISS, il peut porter jusqu’à huit tonnes de matériel et aidera notamment les astronautes lors de leurs sorties extra-véhiculaires.

À voir également sur Le HuffPost: Galiléo, le projet d’envergure pour trouver des civilisations extraterrestres