L'Italie retrouve un confinement dur dans plus de la moitié du pays
CONFINEMENT - La respiration aura été de courte durée. L’Italie est entrée lundi 15 mars dans une nouvelle période de confinement, plus de la moitié de ses 20 régions tombant dans la “zone rouge” et étant soumises au niveau maximal des restrictions...
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CONFINEMENT - La respiration aura été de courte durée. L’Italie est entrée lundi 15 mars dans une nouvelle période de confinement, plus de la moitié de ses 20 régions tombant dans la “zone rouge” et étant soumises au niveau maximal des restrictions sanitaires.
Cela près de 6 semaines après avoir rouvert, le 1er février, les restaurants et les musées dans les régions où le virus circulait le moins. Malgré un couvre-feu toujours en vigueur de 22 h à 5 h du matin, les restaurants et bars avaient retrouvé une activité normale en journée. Les musées également, uniquement en semaine. La Chapelle Sixtine avait rouvert ses portes après 88 jours de fermeture.
Mais depuis lundi 15 mars, c’est le retour du confinement. “Le fait nouveau c’est les variants, l’anglais en particulier qui est désormais prévalent dans notre pays. Dans la dernière étude de l’Institut supérieur de la santé, il représentait 54% des cas, mais nous nous attendons maintenant à un chiffre bien plus élevé”, a justifié le ministre de la Santé Roberto Speranza dans un entretien publié le dimanche 14 mars par le quotidien La Repubblica.
12 régions en “zone rouge”, la Sardaigne épargnée
Dans les 12 régions “rouge” où se trouvent de nombreuses grandes villes comme Rome, Milan, Turin et Venise, tous les commerces non essentiels sont à nouveau fermés, les bars et les restaurants ne fonctionnent plus qu’avec des plats à emporter, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
Les habitants ne sont autorisés à sortir que pour le travail, pour des raisons de santé ou en cas de nécessité avérée. Les écoles sont également fermées, et huit élèves sur dix dans le pays retournent à l’enseignement à distance.
Les autres régions sont déclarées “zones orange” et soumises à un niveau moyen de restrictions. Les magasins et les écoles de ces régions peuvent ouvrir, mais les bars et les restaurants ne proposent toujours que des plats à emporter. La seule exception est l’île de Sardaigne, où il n’y a aucune mesure de confinement.
Fête de Pâques confinée
Les nouvelles mesures resteront en vigueur jusqu’au 6 avril, y compris pendant les vacances de Pâques, entre le 3 et le 5 avril. Pour les fêtes, il est demandé aux habitants de rester chez eux autant que possible, à l’exception d’une seule visite par jour à un autre domicile privé, et ce pour deux adultes maximum et des enfants de moins de 14 ans.
L’Italie compte désormais 3,2 millions de cas de COVID-19, y compris les infections, les décès et les guérisons. Au total, 15 267 nouveaux cas ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé.
Cependant, les infections actives ont diminué de 909 cas par rapport au chiffre de dimanche, portant le total à 530 357. Le nombre de décès a atteint 102.499 après 354 nouveaux décès, tandis que les guérisons ont augmenté de 15.807 pour atteindre 2,6 millions.
Le vaccin AstraZeneca suspendu
Selon le dernier bilan, le taux de reproduction du Covid-19 en Italie est désormais de 1,16, ce qui signifie qu’une personne infectieuse transmettrait en moyenne le virus à plus d’une autre personne.
Bien que la tendance à la pandémie puisse encore sembler modérée, si on la compare à la première et à la deuxième vague de 2020, les autorités sanitaires s’inquiètent de la pression qui s’exerce sur le système de santé publique.
Au cours du week-end, le nombre de patients admis en soins intensifs a dépassé les 3 000, un niveau inquiétant compte tenu de la capacité globale du système.
Par ailleurs, lundi, l’Agence italienne des médicaments (AIFA) a suspendu l’utilisation du vaccin Covid-19 d’AstraZeneca dans le pays. Cette décision fait suite au décès d’un professeur de musique dans la région du Piémont (Nord) et à au moins un autre décès (d’un soldat) en Sicile, après la vaccination. Les deux cas font l’objet d’une enquête, et aucun lien de causalité direct n’est apparu jusqu’à présent.
L’AIFA a déclaré que la suspension était “temporaire et de précaution” dans l’attente d’une décision de l’Agence européenne des médicaments (EMA) et “en accord avec les mesures similaires prises par d’autres pays de l’Union européenne (UE)” tels que l’Allemagne, la France et le Danemark.
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