Long covid : les traitements recommandés par la Haute autorité de santé
CORONAVIRUS - Un an après le début de la pandémie, le “Long Covid” demeure à bien des égards mal cerné et souvent mal suivi faute d’une reconnaissance officielle. D’où l’importance des toutes premières recommandations formulées ce vendredi...
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CORONAVIRUS - Un an après le début de la pandémie, le “Long Covid” demeure à bien des égards mal cerné et souvent mal suivi faute d’une reconnaissance officielle. D’où l’importance des toutes premières recommandations formulées ce vendredi 12 décembre par la Haute autorité de santé (HAS).
Celle-ci a publié ses premières préconisations de prise en charge pour les personnes présentant des symptômes prolongés après un Covid-19, suggérant une approche “personnalisée” coordonnée par le médecin traitant et une “place centrale” pour la rééducation, notamment respiratoire.
“On a souhaité réagir vite parce que la HAS s’est rendu compte que les patients étaient vraiment en errance diagnostique et que les médecins avaient besoin d’être outillés pour les prendre en charge”, a expliqué lors d’une conférence de presse en ligne l’infectiologue Dominique Salmon, présidente du groupe de travail qui a élaboré ces conseils.
Fatigue, troubles neurologiques...
L’autorité définit ces patients atteints de “symptômes prolongés” comme les malades atteints d’un Covid confirmé ou probable qui ont encore au moins un symptôme initial quatre semaines après et dont aucun des symptômes ne peut être expliqué par un autre diagnostic.
“Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont une fatigue, des troubles neurologiques” (cognitifs, sensoriels ou maux de tête), des “douleurs et oppressions thoraciques”, de la toux, une gêne respiratoire, des troubles du rythme cardiaque, de l’odorat et du goût, détaille la HAS dans ses recommandations provisoires, qualifiées de “réponses rapides”.
Ces symptômes, parfois appelés “Covid longs”, peuvent survenir “même chez des personnes ayant fait des formes peu sévères” de la maladie. Ils sont divers et “peuvent évoluer de façon fluctuante”, souligne la HAS.
Plus de 10% des malades concernés après 6 mois
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, 3,4 millions de cas d’infections confirmées par un test de dépistage ont été enregistrées en France. Davantage de personnes ont probablement contracté le virus, notamment pendant la première vague, lorsque les tests n’étaient pas largement disponibles.
Des estimations préliminaires indiquent que “plus de la moitié des patients” pourraient être concernés quatre semaines après le début de la maladie et “plus de 10%” à six mois.
Il s’agit “surtout de femmes d’âge jeune (...) et souvent des allergiques”, a-t-elle ajouté, sur la base des patients de la cohorte constituée à l’hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP) à Paris, suggérant des hypothèses hormonales ou immunitaires pour expliquer ces syndromes persistants.
Privilégier la rééducation
“Outre des traitements symptomatiques adaptés, la rééducation est un aspect important dans la prise en charge des patients présentant des symptômes prolongés”, indique le document.
Il peut s’agir de “rééducation respiratoire en cas de syndrome d’hyperventilation”, de “rééducation olfactive en cas de troubles de l’odorat persistants” ou encore de “réentraînement à l’effort (...) de façon progressive et adaptée”.
La HAS recommande enfin de financer “des travaux de recherche” pour répondre aux “nombreuses questions scientifiques” qui persistent sur ces symptômes et la façon de les traiter.
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