Louer une chèvre en visio? C'est possible en 2021 grâce à cette fermière anglaise

INSOLITE - Sauver sa ferme tout en réchauffant le cœur des télétravailleurs? Dot McCarthy n’aurait jamais cru atteindre ces deux objectifs lorsqu’elle lançait en avril 2020 les visioconférences avec ses chèvres. Dix mois plus tard, l’initiative...

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INSOLITE - Sauver sa ferme tout en réchauffant le cœur des télétravailleurs? Dot McCarthy n’aurait jamais cru atteindre ces deux objectifs lorsqu’elle lançait en avril 2020 les visioconférences avec ses chèvres. Dix mois plus tard, l’initiative insolite a permis à cette fermière britannique de récolter plus de 50 000 pounds, soit 57 000 euros environ. Elle prévoit de les réinjecter dans l’achat de technologies créatrices d’énergies renouvelables.

″À l’origine, c’était une blague”, raconte Dot McCarthy dans une interview vidéo en tête de cet article, tout en caressant Elizabeth, l’une des sept chèvres embauchées pour pimenter les visioconférences des télétravailleurs du monde entier. Sur le site de sa ferme, la personnalité de chacune d’entre elles y est décrite, non sans une pointe d’humour. À quoi doit-on s’attendre si on réserve un créneau avec Elizabeth? “Des épisodes fréquents de hoquets”, une coiffure au top, et “des histoires contant sa vilaine habitude à courir dans les champs de blé” est-il inscrit. 

Au début de l’année 2020, la ferme de Dot située dans le Lancashire, un comté du nord de l’Angleterre, venait tout juste de s’étendre à d’autres activités  “Nous avions commencé à louer des chambres dans notre ferme, et à célébrer des mariages dans la grange”, explique-t-elle. La popularité grandissante de son exploitation a pris un nouveau tournant lorsque la BBC vint tourner un épisode de sa série documentaire “The Great Staycation”. 

Mais l’annonce du premier confinement au Royaume-Uni, en mars 2020, a eu l’effet d’une grande douche froide pour Dot, contrainte de mettre un terme aux séjours organisés dans son établissement: “J’ai dû réfléchir à un moyen de payer les salaires des deux employés que j’avais embauchés juste avant la pandémie”. C’est après avoir réinvesti sa grange pour y planter davantage de légumes que la jeune fermière a eu une idée lumineuse, sans même envisager le succès qu’elle aurait.

Des chèvres sur Zoom ?

En avril, Dot McCarthy ajoute sur le site web de sa ferme un nouvel onglet: “Appelle une chèvre”. Afin de détendre l’atmosphère très tendue du début de la pandémie de Covid-19, elle propose aux utilisateurs de Zoom, Skype, Teams et autres applications, de rencontrer une chèvre lors d’une réunion virtuelle, pour seulement 5 pounds (5,70 euros). “Les gens ont eu l’air d’apprécier cette idée”. Au lendemain de la mise en ligne de cette annonce, elle dit avoir reçu des centaines d’appels “de partout”.

Elle ajoute que le concept a particulièrement plu aux télétravailleurs, qui se sont amusés à inviter une chèvre lors des visioconférences, comme une farce lors d’un ennuyeux lundi. “Si vous travaillez dans une entreprise et que vous pensez que personne n’est attentif, vous pouvez réserver une chèvre et vérifier si quelqu’un la remarque ou non”, plaisante-t-elle. Les chèvres de sa ferme auraient diverti de grosses entreprises, telles que “l’équipe management de Facebook”. 

L’engouement autour de cette initiative singulière a été aussi immédiat qu’inattendu pour Dot. De 5 pounds en 5 pounds, l’argent accumulé suite aux nombreuses visioconférences avec les chèvres lui a permis d’envisager l’avenir avec plus de sérénité. ”Ça a été d’une grande d’aide”, affirme la fermière de 32 ans qui a pu payer ses deux employés, mais qui voit aussi l’opportunité de “faire face au réchauffement climatique plus rapidement”.

Elle projette de bientôt pouvoir acheter de panneaux solaires ainsi que d’autres technologies créatrices d’énergies renouvelables pour sa ferme. Sur son site web, Dot a d’ailleurs récemment mis en place un système de dons, qui serviront à soutenir la transition de son exploitation. 

Quant à Elizabeth, Lulu, Ozymandias, Lisa, Lola, Margaret et Sebastian, elles ont hâte de rencontrer leurs fans originaires d’Amérique, d’Afrique, d’Australie et d’ailleurs assure Dot, mais en présentiel cette fois-ci. 

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