“Love Changes Everything” : les Dirty Three de Warren Ellis en grande forme pour leur grand retour
Leur précédent album date de 2012 mais qu’on se rassure, les Australiens de Dirty Three n’ont pas mis la clé sous la porte. Leurs sorties sont devenues plus espacées qu’à leurs débuts pour de simples raisons d’agendas, de disponibilités. Mick...
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Leur précédent album date de 2012 mais qu’on se rassure, les Australiens de Dirty Three n’ont pas mis la clé sous la porte. Leurs sorties sont devenues plus espacées qu’à leurs débuts pour de simples raisons d’agendas, de disponibilités. Mick Turner (guitare), Jim White (batterie) et Warren Ellis (violon) ont de nombreuses occupations en parallèle, et pas des moindres.
Quand ce dernier répond à nos questions, il vient de terminer la bande originale du documentaire sur le sanctuaire pour animaux qu’il a cofondé à Sumatra et celle d’un film de Walter Salles, il prépare la musique d’un projet du réalisateur Andrew Dominik et s’apprête à sortir fin août le nouvel album de Nick Cave and the Bad Seeds, dont il est l’un des piliers. “Mon travail m’aide à trouver ma place dans le monde”, explique-t-il.
“L’idée, c’était juste de se réunir, de jouer ensemble et d’avoir la foi que quelque chose en ressortirait”
“Je suis réticent à l’idée de faire une pause. C’est important pour moi de m’attaquer à de nouveaux défis pour rester créatif, stimulé, curieux.” Trois adjectifs qui peuvent s’appliquer à la musique de Dirty Three. Plus de trente ans après sa création, le trio reste l’une des plus fabuleuses énigmes du rock, à la fois avant-gardiste et accessible, incandescent et lancinant, immédiatement reconnaissable et toujours insaisissable.
En résultent six plages instrumentales amples et composées à l’instinct, en improvisant sur le vif. “On a mis cinq jours à enregistrer le tout dans un studio de Melbourne, en une seule prise, suivis de deux ou trois ans à mixer, sourit Warren Ellis. L’idée, c’était juste de se réunir, de jouer ensemble et d’avoir la foi que quelque chose en ressortirait. C’est comme ça que je travaille aussi sur mes BO et avec Nick et les Bad Seeds.”
“Je crois que mes souvenirs voient la vie un peu plus en rose que ce que j’ai traversé en réalité !”
Les six plages, raffinées ou plus brutes, s’écoutent d’une seule traite. “J’avais initialement pensé à un autre titre, Help Us to Be, mais Mick n’aimait pas trop sa connotation religieuse, donc au bout d’un certain temps, j’ai trouvé Love Changes Everything, qui connecte bien ces différents morceaux. J’aime bien laisser un espace de liberté pour que chacun puisse interpréter à sa façon et s’immerger profondément, sans être guidé par différents titres ou par des paroles.”
Dans cette session, chaque musicien laisse suffisamment de place pour ses compagnons, dans une atmosphère presque impressionniste, où des moments contemplatifs (comme le second morceau, au piano) peuvent côtoyer des envolées plus flamboyantes (la cinquième plage en particulier).
Quand on l’interroge sur les débuts de Dirty Three, Warren Ellis semble partagé : “Pendant les nineties, je me suis beaucoup amusé, mais je me suis aussi mis en danger. C’était une période excitante, chaotique, folle. Je sentais que mes projets décollaient enfin, que j’avais trouvé ma raison d’être, mais je crois que mes souvenirs voient la vie un peu plus en rose que ce que j’ai traversé en réalité !” Lui qui décrit son processus créatif comme “un acte de foi” rassemble plus d’un·e fidèle.
Love Changes Everything (Bella Union/PIAS). Sorti depuis le 28 juin.