L'UE veut se rattraper sur les vaccins anti-Covid au sommet européen

INTERNATIONAL - “Il n’existe pas une guerre des vaccins, mais une guerre contre le virus”. Alors que les couacs et les retards sur la vaccination ont ravivé les critiques sur le rôle de l’Union européenne dans la crise sanitaire, l’Élysée assurait...

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Photo d'une vision conférence organisée en Europe pour répondre  à la crise du covid en février (illustration)

INTERNATIONAL - “Il n’existe pas une guerre des vaccins, mais une guerre contre le virus”. Alors que les couacs et les retards sur la vaccination ont ravivé les critiques sur le rôle de l’Union européenne dans la crise sanitaire, l’Élysée assurait en amont du sommet européen qui s’ouvre ce jeudi 25 mars que l’heure était désormais à la “montée en puissance” sur cette question, via une meilleure coordination et l’adoption d’outils permettant un contrôle plus resserré de la production et des exportations. 

En clair, la mission est de reprendre la main pour ne pas apparaître comme “l’idiot utile” de cette course contre la montre. Surtout quand l’UE a déjà donné l’impression d’être le dindon de la farce avec l’Italie qui a dû bloquer l’export de 250.000 doses produites sur son sol par AstraZeneca en partance pour l’Australie. Ou encore avec la découverte mercredi d’un “stock caché” de 29 millions de doses dans l’usine italienne d’Anagni, au sud-est de Rome, qui a ravivé les soupçons en déloyauté envers le laboratoire anglo-suédois, accusé de ne pas respecter le rythme des livraisons prévu avec l’UE, au profit de l’approvisionnement du Royaume-Uni. 

Raison pour laquelle Bruxelles a décidé de durcir les contrôles d’exportation de vaccins, afin d’accroître la pression sur un laboratoire désormais dans le collimateur des 27, lesquels n’écartent pas la possibilité d’aboutir à terme à l’interdiction des exportations pour ce laboratoire. 

Un fiasco de plus? Pas pour l’Élysée, qui préfère y voir “les progrès de l’Union européenne en matière de contrôle” et une preuve supplémentaire de la nécessité de poursuivre les efforts sur ce point, lequel sera bien évidemment à l’ordre du jour de ce sommet. Car dans l’entourage du chef de l’État, on est bien conscient que les déboires des premiers mois de vaccination entament considérablement la crédibilité de l’Europe sur sa capacité à faire face à la crise.

“On apprend en marchant”

“La réalité aujourd’hui, c’est que l’Union européenne est dans une crise mondiale. Ce n’est pas l’Union européenne qui est en crise”, explique-t-on à l’Élysée, soulignant que si les suspensions décidées à l’égard d’AstraZeneca étaient désordonnées, le retour à l’administration de ce vaccin a été immédiat dans tous ces pays dès que l’agence européenne du médicament a donné son feu vert. Quant aux pays qui commandent en dehors du cadre de l’UE, là encore, l’entourage du chef de l’État préfère voir le verre à moitié plein, en indiquant que “ces volumes sont infiniment moins importants que les volumes dont ils bénéficient au titre du cadre européen”. 

Autant d’éléments qui confortent Paris à jouer à fond la carte européenne, même si la présidence admet des tâtonnements liés à l’organisation de la gouvernance de l’UE: “l’Europe n’a pas jusqu’à présent une compétence forte en matière sanitaire. Donc on apprend en marchant”.

Et alors que Moscou accuse Bruxelles de refuser son vaccin Spoutnik pour des raisons politiques, là encore, l’Élysée dément tout dogmatisme de la part de l’Europe, et rappelle qu’à l’automne 2020 Emmanuel Macron avait par exemple donné son accord pour “envoyer une mission de très haut niveau à Moscou” afin de faciliter les choses en matière de certification. Or, entre temps, ce sont les laboratoires Pfizer, Moderna ou encore AstraZeneca qui ont devancé Spoutnik dans l’obtention de l’autorisation européenne.

Résultat, ce n’est pas demain la veille que les citoyens européens se feront piquer avec le vaccin russe. “Dans l’hypothèse où on lancerait une production de vaccins Spoutnik en Europe, ils ne seraient pas disponibles avant 2022”, indique un conseiller élyséen, rappelant que les capacités de production européenne sont “déjà saturées” en vue des objectifs à atteindre au 2e  trimestre.

Avec les laboratoires ayant d’ores et déjà obtenu leur autorisation, “nous aurons 200 millions de doses supplémentaires de Pfizer, 135 millions de Moderna, une cinquantaine de millions de Johnson & Johnson et 70 millions d’AstraZeneca”. Une autre façon de souligner la “montée en puissance” que l’Europe cherche à atteindre. 

À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi Véran ne refuse plus les vaccinodromes