L'UFC-Que choisir s'attaque aux établissements proposant des mini-crédits

CONSOMMATION - L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a déposé plainte auprès du procureur de la République de Paris contre Bling, Cashper et Floa Bank pour pratiques commerciales trompeuses concernant leurs offres de micro-crédits.“Nous...

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CONSOMMATION - L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a déposé plainte auprès du procureur de la République de Paris contre Bling, Cashper et Floa Bank pour pratiques commerciales trompeuses concernant leurs offres de micro-crédits.

“Nous avons constaté que le marketing de ces opérateurs, qui pratiquent des taux absolument hallucinants, masque la réalité de leurs offres. C’est extrêmement intéressant à 1ère vue” mais “le taux d’intérêt n’est pas mis en avant”, a expliqué le président de l’association, Alain Bazot, au micro de RTL.

UFC-Que Choisir accuse ainsi dans un communiqué, publié ce jeudi 29 avril, les trois établissements de dissimuler “des taux d’intérêt réels jusqu’à cent fois supérieurs au taux d’usure”, c’est-à-dire au taux maximum légal autorisé pour un crédit classique, dans le cas de Cashper.

Bling dénonce des “accusations mensongères”

Dans une réaction transmise à l’AFP, la société Floa affirme “qu’elle applique une politique commerciale transparente vis-à-vis de ses clients. Les coûts de nos ‘mini prêts’ sont affichés clairement dès la 1ère page du site et durant toutes les étapes du parcours, de sorte que le consommateur en est parfaitement informé avant d’y souscrire”.

“Le choix du déblocage instantané des fonds est une option à la main du client dont la tarification est parfaitement transparente. Les frais que nous appliquons respectent en tous points la réglementation en vigueur”, assure encore la société.

De son côté, Bling a dénoncé des “accusations mensongères et portant gravement atteinte à sa réputation”, affirmant “qu’en aucun cas elle n’est une banque ni un organisme de crédit” et qu’elle “ne facture pas de taux d’intérêt et ne pratique aucun frais caché”.

“Nos avances, d’un montant maximum de 100 euros, sont gratuites (versées entre 3 et 5 jours). Seul le virement instantané est facturé: il est proposé en option pour le tarif unique de 7 euros. Nos clients sont par ailleurs scrupuleusement avertis des risques de non-remboursement”, assure encore la société.

Considérer les mini-crédits comme les autres crédits

Les micro-crédits sont des prêts pouvant aller jusqu’à 1000 euros et dont la durée est inférieure à trois mois. “Ces crédits-là échappent à la loi sur le crédit car ce sont de tout petits crédits: dans la mesure où c’est moins de 3 mois et moins de 1000 euros, la loi ne s’en occupe pas. On demande aux pouvoirs publics de considérer que ce sont des crédits comme les autres, avec un droit à l’information pour savoir combien ça coûte, qui est masqué”, a expliqué Alain Bazot.

Après avoir demandé un crédit, le consommateur est placé devant un dilemme “pernicieux”, selon l’UFC: soit il attend 14 jours avant de bénéficier du crédit, et l’avance est gratuite ou limitée, soit il en demande le versement immédiat, et “la note flambe en général instantanément”.

Selon Bling, 80% des clients sollicitent la “formule express”. Et selon l’UFC-Que Choisir, “hormis Cashper, aucune de ces sociétés ne prend la peine d’avertir les internautes quant au risque de non-remboursement d’un crédit”, ce que les banques sont, elles, tenues de faire pour les crédits immobiliers ou à la consommation.

“Un tel écueil est d’autant plus grave qu’elles (Cashper, Bling, Floa Bank) ciblent tout particulièrement les plus précaires (CDD, jeunes, fichés à la Banque de France, etc.)”, dénonce l’association.

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