L'un des cinq Afghans sous surveillance en France placé en garde à vue

INTERPELLATION - Un Afghan rapatrié en France, présumé proche des talibans par les autorités françaises, a été placé sous surveillance ainsi que quatre autres rapatriés proches de lui lundi 23 août.Ces cinq hommes ont fait l’objet d’une “mesure...

L'un des cinq Afghans sous surveillance en France placé en garde à vue

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Le logo de la Direction générale de la sécurité intérieure à son siège à Paris, le 31 août 2020.

INTERPELLATION - Un Afghan rapatrié en France, présumé proche des talibans par les autorités françaises, a été placé sous surveillance ainsi que quatre autres rapatriés proches de lui lundi 23 août.

Ces cinq hommes ont fait l’objet d’une “mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance” (Micas), prévue dans le cadre des lois antiterroristes, a appris l’AFP du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

L’une de ces cinq personnes placée sous surveillance a été interpellée et placée en garde à vue le même jour car “elle n’a pas respecté les mesures d’isolement demandées”, a annoncé mardi 24 août sur BFMTV. le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Selon BFMTV, l’individu en question n’aurait pas respecté sa Micas en quittant Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, où il se trouvait à l’isolement, et a été interpellé dans Paris intra-muros, lundi 23 août dans la soirée. 

Nos confrères indiquent qu’il encourt jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.

“Nous pensons qu’il peut être lié aux talibans”

Gabriel Attal a insisté sur le fait que c’est bien l’une des personnes qui accompagnait l’Afghan soupçonné de liens avec les talibans qui a été placée en garde à vue, et non pas l’Afghan en question. 

Ce dernier avait particulièrement retenu l’attention des autorités: “même si cette personne a très largement aidé à l’évacuation de l’ambassade de France, nous pensons qu’il peut être lié aux talibans”, a expliqué Gérald Darmanin à l’AFP.

“Il s’agit d’un Afghan qui a aidé à l’évacuation de Français, de personnes qui ont travaillé pour la France lors de l’évacuation de l’ambassade, à un moment qui était incroyablement tendu, (et) qui a probablement sauvé des vies”, a quant à lui précisé Gabriel Attal sur BFMTV.

Selon l’arrêté pris par le ministre et consulté par l’AFP, cet homme a admis son appartenance au mouvement et reconnu avoir porté des armes en tant que responsable d’un barrage taliban à Kaboul.

“Devant les difficultés extrêmement fortes de pouvoir faire des enquête de sécurité sur les personnes devant être rapatriées”, les autorités françaises “ont accepté d’embarquer cette personne et sa famille”, a ajouté le ministre.

L’homme “risquait des représailles importantes suite à son aide sur place”, a précisé une source proche du dossier

Entretiens de sécurité

A l’arrivé du vol à Abu Dhabi, la Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI) “a fait le travail qu’elle n’avait pas pu faire à Kaboul” en menant des entretiens de sécurité, a expliqué Gérald Darmanin.

A son arrivé en France ce week-end, il s’est vu notifier la Micas, tout comme trois de ses proches “pour l’heure non directement soupçonnés”. Quant au cinquième homme, “on a vu après une enquête DGSI qu’il avait des liens avec ces personnes bien qu’étant venu séparément”, a détaillé le ministre. 

Les cinq sont sous “surveillance de la DGSI” et font l’objet de mesures de “restriction de liberté”, a-t-il précisé.

“Je n’ai pas eu d’autres remontées de la DGSI” quant à d’autres ressortissants pouvant être concernés par de telles mesures, a-t-il ajouté. “Cependant nous sommes extrêmement attentifs”.

À voir également sur Le HuffPostÀ Kaboul, les prières du vendredi se déroulent sous les yeux des talibans armés