Ma phobie de causer en public m'a permis de réaliser mon rêve - BLOG

VIE DE BUREAU - Palpitations, sensation de vertige, vision trouble, sueurs froides, nausées… non, ce ne sont pas les symptômes d’un nouveau virus non encore répertorié, mais les manifestations de la glossophobie. Ce mal dont j’ai souffert il...

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Le point culminant de ce qui s’est imposé comme un véritable handicap au quotidien, fut ma 1ère réunion de présentation au sein d’une grande structure publique dans laquelle je venais d’être recrutée. L’enjeu était important pour moi, et c’est sans doute cela qui a mis

VIE DE BUREAU - Palpitations, sensation de vertige, vision trouble, sueurs froides, nausées… non, ce ne sont pas les symptômes d’un nouveau virus non encore répertorié, mais les manifestations de la glossophobie. Ce mal dont j’ai souffert il y a plus de 25 ans maintenant et qui a bien failli me faire renoncer à tous mes projets professionnels. Pourtant, c’est grâce à lui que j’ai pu réaliser aujourd’hui mon rêve professionnel!

La glossosophie du grec ancien glōssa, “langue” et phóbos, “peur” correspond à une phobie sociale qui se manifeste par la peur panique de causer en public. Je ne savais pas à l’époque où je l’ai diagnostiquée, que nous étions très nombreux à en être victimes.

Près de 8 personnes sur 10 éprouvent de l’anxiété à s’exprimer à l’oral en public, au point d’y renoncer la plupart du temps pour rester dans l’ombre. 

Vous avez envie de expliquer votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous lestémoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide!

Un réel handicap au travail

Le point culminant de ce qui s’est imposé comme un véritable handicap au quotidien fut ma 1ère réunion de présentation au sein d’une grande structure publique dans laquelle je venais d’être recrutée. L’enjeu était important pour moi, et c’est sans doute cela qui a mis “le feu aux poudres” en me plongeant dans un état de panique totale. Ce fut un véritable fiasco et rétablir l’image écornée par mon fiasco a été un long travail vorace en énergie! Par la suite, la moindre réunion, même en très petit comité, était synonyme d’insomnies et de ruminations toxiques. Le comble, et ce n’est sans doute pas par hasard, j’avais choisi le métier de communicante. Certes, il suppose la plupart du temps de mettre dans la lumière “les autres”: l’entreprise, ses dirigeants ou bien ceux qui la représentent. Mais, même s’il est admis que les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés selon le proverbe, être une phobique de la communication est logiquement exclu quand on a décidé d’en faire sa profession! 

Je ne suis pas certaine que mes collaborateurs et ma hiérarchie aient perçu ma détresse à l’époque, car j’étais d’une grande créativité pour ne pas la montrer au grand jour. Mais elle me rongeait, et devait limiter considérablement mon évolution. Je préférais la plupart du temps fuir plutôt que de devoir m’exposer au regard des autres. Un classique pour un ou une glossophobe! J’étais alors totalement démunie et même si j’ai fait preuve de beaucoup de volonté en testant tous les outils disponibles à ce moment-là (techniques du théâtre, exercices de respiration, thérapie brève, etc.) mes progrès en la matière étaient quasi inexistants! 

Rester soi-même

C’est à cette période que j’ai planté la petite graine d’une méthode dont le but est d’acquérir les compétences pour être efficace à l’oral, et que je propose aujourd’hui en formation. Mon credo: rester soi-même. J’ai passé beaucoup de temps à me corriger sans que cela n’ait aucun effet positif avant d’abandonner cette piste stérile en me concentrant sur mes “atouts naturels”. Et je ne le dirai jamais assez à tous ceux qui se reconnaissent peut-être dans mon témoignage: ancrez-vous dans ce qui fait votre singularité. Cela peut-être votre voix, votre regard, votre gestuelle, etc. utilisez-la comme un socle solide dans lequel vous allez vous enraciner. C’est un de mes leitmotivs, aux côtés d’autres outils qui ont fait leurs preuves auprès des nombreuses personnes que j’ai pu accompagner au cours de mes trois décennies d’expérience.

Parfois, il faut oser affronter ses peurs pour en faire des alliés. Sans doute dans mon cas, était-ce une question de “survie” professionnelle. Il fallait trouver des solutions. Créer les outils que j’aurais aimé trouver à l’époque de ma détresse s’est imposé comme un moteur puissant, et m’a donné aujourd’hui l’envie de transmettre et de partager avec le plus grand nombre. Ceci à travers l’écriture d’un livre:  oui, ma glossophobie m’a permis de réaliser mon rêve! Son titre, qui résume en quelques mots mon parcours, j’aimerais l’adresser aux glossophobes qui se reconnaîtront: Vous êtes bons à l’oral mais vous ne le savez pas !.

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